Depuis plus d’un mois, un groupe armé non identifié s’est installé à Makoko, dans le groupement Bakaheku chefferie de Babila Babombi, en territoire de Mambasa (Ituri).
Selon les informations recueillies par la Convention pour le Respect des Droits Humains (CRDH/Mambasa), cette présence a entraîné la mise en place d’un système d’exploitation et d’assujettissement de la population locale.
D’après la CRDH, les miliciens imposent chaque vendredi des travaux forcés appelés “Salongo”, auxquels les habitants doivent obligatoirement participer sous peine de représailles.
En plus de ces travaux, un système de jetons hebdomadaires et mensuels a été instauré, obligeant chaque ménage à verser 10 000 francs congolais comme contribution obligatoire.
« Ça fait déjà un mois depuis qu’un groupe armé non identifié s’est installé à Makoko dans le groupement Bakaheku où les travaux forcés appelés Salongo sont exigés chaque vendredi à la population de ce coin. À cela s’ajoute un système de jeton hebdomadaire et mensuel de 10 000 FC imposé aux habitants », a déclaré Ram’s Malikidogo, coordinateur de la CRDH/Mambasa.
Plusieurs villages environnants, dont Ekatu, Makusi, Mabanga, Soumo, Makamanda, Mababa, Nyanza, Bilulu, Mabuho, Magbutuha et Mamulembo, sont également occupés par différents groupes armés.
Ces milices y instaurent leur propre loi, privant les habitants de toute liberté et exposant des centaines de familles à des conditions de vie inhumaines.
« La population de ces coins est assujettie par ces groupes armés qui font la loi. C’est ainsi que nous lançons un appel alarmant aux autorités de ne pas sacrifier toute cette population. Elle a droit à la sécurité comme tout citoyen congolais », a plaidé Ram’s Malikidogo.
La CRDH/Mambasa appelle les autorités provinciales et nationales à agir d’urgence pour restaurer l’autorité de l’État dans cette zone, protéger les civils ettre fin à ces pratiques d’exploitati
La Rédaction
