Bokota et Esele sous menace : les ADF étendent leur contrôle dans la région de Bakaeku

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 La Commission des Droits de l’Homme (CRDH) de la coordination de la chefferie des Babila-Babombi a lancé une nouvelle alerte ce mercredi 6 novembre , signalant la présence inquiétante des rebelles des ADF/NALU MTM dans les villages de Bokota et Esele, situés au bord de la rivière Byabunia, en territoire de Mambasa, dans la province de l’Ituri.

Selon cette organisation, les ADF ont récemment établi un bastion dans cette région, ce qui leur permet désormais de circuler librement à travers plusieurs localités du groupement Bakaeku, semant la terreur sur leur passage.

Grâce Kakine, le secrétaire de la CRDH, a indiqué que la situation à Bokota est particulièrement alarmante. « Plus de cinq squelettes humains gisent toujours sur le sol de Bukota », a-t-il révélé, soulignant l’ampleur des atrocités commises par ces groupes armés. Cette découverte macabre témoigne de la violence continue dans la région, où les civils sont pris pour cibles dans un conflit qui dure depuis plusieurs années.

Kakine a également appelé à une vigilance accrue de la part de la population et à un renforcement des actions militaires pour contrer la menace croissante des ADF. Il a exhorté les habitants des villages de Tepe, Makamanda, Mangadi, Makutaniyo et Pangoyi à redoubler de prudence, tout en demandant à la coalition FARDC-UPDF de renforcer les opérations de traque dans le cadre de l’opération Sudjaha, afin d’endiguer les exactions perpétrées par ces groupes djihadistes.

« Nous alertons sur la présence des ADF dans les agglomérations de Bokota et Esele dans le groupement Bakaeku où ils viennent d’ériger un bastion. Que la population soit aux aguets et que l’armée intensifie les attaques contre ces inciviques », a affirmé Kakine, insistant sur l’urgence de la situation.

La région de Mambasa, déjà fragilisée par des années de violences armées, fait face à une nouvelle phase d’intensification des affrontements, mettant en lumière la difficulté pour les autorités de sécuriser des zones stratégiques et densément peuplées. Tandis que l’armement des ADF continue de croître, le gouvernement et les forces de défense et de sécurité restent sous pression pour protéger les civils et éliminer les foyers de résistance des groupes armés.

Les villageois, pour leur part, vivent dans un climat de terreur constante, se demandant quel sera le prochain village à tomber sous le joug des ADF.

Alexis Mbokani, Beni, 

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