La province de l’Ituri, située dans le nord-est de la République démocratique du Congo, est secouée par des tensions qui ne dit pas encore son nom entre le lieutenant-général Luboya N’kashama Johnny, gouverneur militaire, et plusieurs députés nationaux élus. Parmi ces représentants, Gratien Iracan, député de la ville de Bunia, a décidé de passer à l’action en portant plainte contre l’autorité provinciale.
Dans une lettre datée du 15 octobre, adressée à l’auditeur général, Iracan accuse Luboya N’kashama de « outrage à un député national, diffamation, propagation de faux bruits, imputation dommageable, rébellion et associations des malfaiteurs. » Ces accusations témoignent d’un climat déjà tendu, exacerbé par les récents commentaires du gouverneur.
L’origine de cette discorde semble être les critiques formulées par certains élus sur le bilan de l’état de siège instauré dans la province. Lors d’une plénière le 7 octobre, le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, avait exhorté le gouverneur à « fermer la radio de l’armée congolaise émettant de Bunia, » accusée de faire la propagande de l’autorité provinciale. Cette demande faisait suite aux accusations de Luboya, qui a désigné Iracan et deux autres députés comme étant « de mèche avec la milice Zaïre. »
Gratien Iracan, réagissant à ces accusations, a souligné dans sa plainte que « les propos du général sont non seulement infondés, mais aussi nuisibles à l’intégrité et à la réputation des députés. » Il a demandé que des mesures soient prises à l’encontre de ceux qui, selon lui, abusent de leur pouvoir pour discréditer les élus.
CLes observateurs s’interrogent désormais sur les répercussions de cette plainte et la possibilité d’un dialogue constructif entre les différentes parties impliquées.
La redaction
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