Depuis le début de l’année 2024, le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) fait face à un afflux alarmant de blessés dans les structures sanitaires qu’il soutient en République Démocratique du Congo.
À ce jour, plus de 215 blessés ont été reçus dans la seule structure du CBCA Ndosho, à Goma, suite aux combats dans le Nord-Kivu.
Ce chiffre pourrait atteindre de nouveaux sommets d’ici la fin de l’année, selon les autorités du CICR.
« Si les années précédentes, les chiffres annuels de Ndosho étaient aux alentours de 600 à 650 patients, en 2024, plus de 2 100 patients ont été reçus et soignés par le programme de chirurgie de guerre », a déclaré Myriam Favier, cheffe de la sous-délégation à Goma, lors d’un entretien avec les Volcans News, le 21 janvier.
Cette situation est directement liée à l’intensification des affrontements dans le Nord-Kivu, notamment dans les territoires de Masisi et de Lubero, où les combats font rage depuis le début de l’année.
Le CICR a déploré une surpopulation dans les hôpitaux qu’il soutient, comme le CBCA Ndosho, le HGR de Beni et celui de Bukavu, soulignant la difficulté des structures locales à faire face à un tel afflux de blessés, alors que les ressources sont limitées.
Le CICR, fidèle à sa mission, continue de soutenir ces établissements en distribuant des kits de stabilisation – des matériels médicaux permettant de maintenir les patients en état stable en attendant des soins plus poussés.
« Nous faisons tout notre possible pour soutenir les structures sanitaires locales, mais les besoins sont colossaux », a ajouté Myriam Favier.
En plus de son aide médicale, l’organisation humanitaire s’emploie également à réunifier les familles séparées par les combats, en fournissant des moyens de communication pour permettre aux blessés de signaler leur situation à leurs proches.
Le CICR continue, par ailleurs, son dialogue confidentiel et bilatéral avec les parties en conflit afin de réduire l’impact des affrontements sur la population civile.
« En dépit des défis, le CICR est déterminé à apporter son aide là où elle est la plus nécessaire. Nous restons engagés à minimiser les souffrances des civils dans cette situation complexe », a conclu Myriam Favier.
La rédaction
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