Des échauffourées signalées ce 23 décembre à Bukumu/Nyiragongo : La tension monte autour des dossiers coutumiers

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Vue des quelques habitants après la manifestation au bureau de bukumu © photo Les Volcans News FM

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Des échauffourées ont été signalées ce lundi 23 décembre dans la matinée au bureau de la chefferie de Bukumu, situé dans le territoire de Nyiragongo, au Nord-Kivu.

Une dizaine de jeunes manifestaient pour exercer des pressions sur les autorités provinciales afin de résoudre un dossier coutumier relatif au groupement Munigi, ainsi qu’à la chefferie de Munigi.

Un autre groupe est arrivé sur les lieux, et des affrontements ont éclaté, entraînant la blessure d’au moins trois jeunes.

Selon la société civile, il s’agit d’individus malintentionnés cherchant à déstabiliser la situation.

« Quelqu’un qui connaît le contexte actuel ne peut pas permettre à des aventuriers d’organiser une quelconque manifestation pour revendiquer quoi que ce soit. Ils ont un autre agenda, et cet agenda consiste à jeter le lit à l’ennemi », a déclaré Mambo Kawaya, président de la société civile de Nyiragongo.

« Ce sont des politiciens bien connus qui sont derrière cela. En tant que société civile, nous demandons au gouvernement de cesser toute complaisance dans cette affaire. Il doit prendre des mesures fermes pour arrêter les auteurs de ces troubles. Le Mwami de Bukumu a été installé en pleine journée, et tant le ministre des Affaires intérieures que la délégation venue de Kinshasa étaient clairs : Sa Majesté Mwami Lebon est le chef légitime. Quant au dossier du groupement Munigi, la Commission Consultative de Règlement des Conflits Coutumiers (CCRCC) s’est déjà prononcée, il n’y a pas matière à débat », a-t-il ajouté.

Contactée par les Volcans News, l’administration du territoire a préféré ne pas commenter cette affaire.

Ce conflit oppose deux prétendants au trône. Olivier Kakoti, destitué par la décision de la CCRCC/Nord-Kivu en faveur de Mutumishi Kifende Amini, a introduit un recours auprès de la CCRCC nationale.

La police, soutenue par la police militaire (PM), a dû procéder à un quadrillage du bureau de Bukumu. Toutefois, la tension reste vive dans la région, et de nombreuses personnes craignent que la situation ne dégénère si des mesures ne sont pas prises pour la désamorcer.

La rédaction

 

 

 

 

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