Masisi : Violents affrontements à Kashovu entre les Wazalendo et les rebelles de l’AFC/M23

D’après un média local, des violents combats opposent depuis la matinée du vendredi 2 mai 2025 les groupes armés locaux Wazalendo aux rebelles de l’AFC/M23 dans le village de Kashovu, situé dans la localité de Miano, chefferie de Bahunde, en territoire de Masisi.

Selon des sources locales, les affrontements ont débuté vers 4 heures du matin lorsque les combattants Wazalendo ont lancé une offensive surprise contre les positions de l’AFC/M23, parvenant à les déloger temporairement de Kashovu, à proximité de Kishanja 1.

Ce village, stratégique de par sa position frontalière entre le Nord et le Sud-Kivu, se situe à environ 50 kilomètres au sud-ouest de Rubaya, vers le territoire de Walikale.

La situation s’est rapidement détériorée après la réorganisation des rebelles de l’AFC/M23 qui ont contre-attaqué, reprenant leur position initiale. Les combats se sont intensifiés tout au long de la journée, provoquant une paralysie totale de la circulation et une panique généralisée parmi les habitants. Ces derniers, terrés dans leurs maisons, redoutent d’être pris au piège des échanges de tirs nourris à l’arme lourde et légère, qui résonnent encore dans la zone.

Des sources locales indiquent que les rebelles de l’AFC/M23 sont toujours présents dans le centre de Kashovu, tandis que les affrontements s’étendent désormais aux villages environnants. La position géographique de Kashovu, à la limite du Nord et du Sud-Kivu, renforce les tensions et la volatilité de la zone.

Occupé depuis plus de quatre mois par les rebelles de l’AFC/M23, le village de Kashovu est devenu un point chaud des affrontements récurrents. Ces derniers ont entraîné la suspension des activités scolaires et plongé la région dans une insécurité persistante. Les attaques répétées des Wazalendo sur les positions de l’AFC/M23 deviennent de plus en plus fréquentes, en dépit des appels au respect du cessez-le-feu entre les deux parties.

La situation sécuritaire demeure extrêmement tendue dans le groupement d’Ufamandu, où la population vit dans la crainte d’un embrasement total des hostilités.

La rédaction