Risque de multiples contaminations après le déversement des déchets dans les cours d’eau à Beni

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Plusieurs cours d’eau sont transformés en « poubelles publiques », en ville de Beni ces jours. Ce phénomène date de plusieurs années et constitue un danger permanent pour les personnes qui habitent à côté de ces rivières.

Le constat reste le même dans presque toutes les (4) quatre communes de la ville de Beni dont Beu, Bungulu Ruwenzori et Mulekera.

Parmi les cours d’eau transformés en « poubelles publiques » figurent entre autres Kilokwa, Mabakanga, Munyabelu, Kamukopi pour ne citer que celles-là. On y jette toutes sortes d’ordures, dont les déchets ménagers et bien d’autres saletés comme des sachets et cartons usés suite au manque de poubelles dans la ville de Beni.

Kalidi Rubani, habitant de Beni et travaillant à côté de la rivière Mabakanga transformée en poubelle publique a révélé que, les ordures viennent principalement des restaurants et bars voire des ménages.

Kalidi Rubani regrette que même l’urine et les matières fécales y sont jetées.

« Nous sommes exposés aux différentes maladies causées par ces déchets. Chose grave, le service habilité pour reglementer cet état de chose; que les autorités s’ y impliquent sérieusement », affime ce citoyen Benicien.

Un autre témoignage frappant a été donné, sous anonymat, par une fille vendeuse de friperie, le long du boulevard Nyamwisi, à côté du marché central de Beni-Kilokwa.

Elle a déploré que des déchets jetés dans la rivière Kilokwa produisent des odeurs nauséabondes avec des risques d’être contaminés par des maladies hydriques.

Face à cette situation, nous avons interrogé le Docteur Babah Lusungu, responsable d’une Clinique médicale de la place.

« Cette pratique a plusieurs conséquences sanitaires, dont les maladies d’origine hydrique. Il est mieux que les autorités reglémentent cette situation pour épargner la population des maladies hydriques », a-t-il dit.

De son côté, Jean-Paul Kapitula, coordonnateur de la protection civile en ville de Beni, a appelé les autorités à s’impliquer réellement dans l’affaire de salubrité de leurs entités respectives.

« Les salubrités sont toujours dangereux envers la population. Nous demandons que les autorités nous viennent en aident pour ces salubrités », souhaite cet activiste de la société civile.

Il sied de noter que la ville de Beni fait face à la carence des sociétés de recyclage des déchets ménagers. Sont rares, les organisations qui œuvrent dans le secteur d’assainissement avec plusieurs difficultés de fonctionnement à cause de l’insuffisance des moyens.

Alexis Mbokani, à Beni

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