Carnage à Goma : le gouvernement congolais annonce la prise en charge des obsèques des civils tués

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Dans un communiqué rendu public ce lundi 4 septembre 2023, le ministère de la Communication et des Médias a annoncé que le Gouvernement Congolais prendra en charge les obsèques des victimes des récentes manifestations ayant causé des morts à Goma le 30 août dernier.

Cette mesure a été prise après que la Commission Interministérielle, mise en place par le Président de la République le 1er septembre dernier, s’est entretenue du 3 au 4 septembre avec diverses forces vives et a auditionné les autorités civiles et militaires de la province du Nord-Kivu.

La Commission, dépêchée à Goma pour examiner la situation du 30 août, a également pris d’autres mesures. Tout d’abord, elle a décidé d’organiser un enterrement digne pour le policier lapidé et mort lors de ces manifestations. De plus, le Gouverneur Militaire du Nord-Kivu a été rappelé à Kinshasa pour consultation.

En outre, deux officiers de la Police Nationale Congolaise ont été suspendus et rappelés à Kinshasa. Il s’agit du Commissaire supérieur Principal Bongo Wifema José, Commandant en charge des opérations dans la ville de Goma, et du Commissaire supérieur Luna Kimanga Martin, Commandant en charge des renseignements en ville de Goma.

Le communiqué officiel précise également que la Province du Nord-Kivu sera chargée de la prise en charge des soins des blessés internés dans les structures sanitaires de la région.

Rappelons que les manifestations du mercredi 30 août dernier ont entraîné, selon le bilan officiel, la mort de 43 personnes, dont un policier lapidé, ainsi que 56 blessés et 156 personnes appréhendées, parmi lesquelles le leader Bisimwa Ephraïm de la secte « la Foi Judaïque Messianique vers les Nations (FJMN)/Agano la Uwezo wa Neno.

Ces manifestants dénonçaient notamment la présence des forces étrangères sur le sol congolais, en particulier la Force Régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est (FR-EAC) et la Mission de l’Organisation des Nations Unies au Congo (Monusco), ainsi que toute forme de dépendance du pays à l’impérialisme occidental.

Magloire MUTULWA

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