RDC : 10 femmes tuées par leurs partenaires au Nord-Kivu et Sud-Kivu de janvier à Novembre 2022 (Déclaration)

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Ce chiffre a été révélé à la presse ce mardi, au moment où le réseau interprovincial des femmes défenseures des droits des femmes rendait public une déclaration pour dénoncer les violences faites aux femmes et interpeller les autorités.

C’est à l’issue d’un atelier d’échange de deux jours sur la problématique des violences domestiques et conjugales qui a réuni, à Goma jusque ce 22 novembre, des femmes défenseures des droits des femmes du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, que la déclaration a été rendue publique. Elle intervient en marge du lancement le 25 novembre de 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes, au Nord-Kivu.

Dans ces deux provinces de l’Est de la RDC, ces violences ont été marquées cette année par des coups et blessures, les violences émotionnelles et psychologiques, la cybercriminalité, les injures publiques, pour ne citer que cela, indique la déclaration.

Sanctionner les auteurs pour inverser la tendance !

Les violences annoncées ci-haut ont été commises notamment dans les cadres conjugaux et domestiques. Les femmes en ont été particulièrement victimes. Pour relever le défi, les autorités doivent non seulement appliquer les lois et accords régionaux de promotion des droits de la femme qu’elles ont ratifiés, mais encore, elles doivent sanctionner les auteurs des violences commises contre les femmes pour les dissuader, selon le réseau interprovincial des femmes défenseures des droits des femmes.

‘’Les violences commises au sein des ménages par le mari contre sa femme ou par la femme contre son mari constituent un symbole le plus brutal des inégalités existant dans la société, et qu’elles sont bel et bien des violences conjugales et doivent être considérées comme des faits infractionnels’’, indique la déclaration.

Pour le réseau des femmes défenseures, le silence des autorités de la RDC est une parole d’injustice et elle est coupable. Il soutient par conséquent que les arrêtés, les édits et l’avant-projet de loi portant prévention et répression des violences basées sur le genre (VBG) nécessitent d’être reçus, votés, promulgués et mis en application le cas échéant.

Frédéric Feruzi

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