Environ 45 cas de la malnutrition aiguë modérée chez les enfants ont été notifiés à 5 mois soit de juin à octobre en cours dans l’aire de santé de Bogoro en secteur de Bahema Sud, situé dans le territoire d’Irumu à une vingtaine de kilomètres au sud de Bunia (Ituri).
Ceci suite à une insuffisance des produits médicaux dans le centre de santé Bogoro qui, outre le manque des médicaments, fait face à un problème d’accès à l’eau potable se servant ainsi de l’eau conservée de pluie pour l’accomplissement de leur métier, a alerté l’infirmier titulaire de cette structure sanitaire.
« C’est plutôt nous du centre de santé qui n’avons pas de l’eau en permanence et de bonne qualité mais la communauté oui a bénéficié de quelques réhabilitations de sources de construction dites bornes de fontaine de la part des humanitaires. Nous, nous n’en avons pas. Nous avons l’eau de pluie. Comme conséquence ce que quand nous avons des malades internés ici, on a un problème, on n’a pas d’eau de boisson tout de suite là, il faut que notre hygiéniste aille chercher l’eau en distance et qu’on doit gérer d’une manière économique. De fois, nous envoyons nos patients d’aller chercher chez les voisins » révèle Tibenderana Balinda au micro d’un journaliste de Lesvolcansnews.net revenant de cette zone.
La personne ressource qui parle de la population d’au-moins 3 villages entre autre Murongo, Nyakakindo et Nyamutukura privée aussi de cette matière de première nécessité potable consomme ainsi l’eau de pluie avec une forte probabilité d’être contaminée par des maladies hydriques.
« Mais la population des villages lointains de notre centre est la victime. Il y a Murongo, Nyakakindo et Nyamutukura et sont ceux-là qui continuent à boire de l’eau courante de rivière. La malnutrition sévère, au-moins 3 cas le mois tout au plus 4 mais la malnutrition aiguë modérée au-moins 9 cas par mois constaté chez les enfants car en manque de médicaments » ajoute ce soignant.
Bogoro, chef-lieu du groupement Babiase à une vingtaine de kilomètres au sud de Bunia, est l’une des entités qui a connu, il y a 20 ans, une insécurité exponentielle avec notamment l’affaire Germain Katanga qui était même condamné puis libéré par la Cour Pénale Internationale.
Nickson Manzekele
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