Ituri : 16 cas d’enrôlement des enfants par le Mai-Mai documentés depuis novembre à Babila Babombi

Posted on

Le groupe armé « Mai-Mai » se faisant passer pour de Wazalendo en territoire de Mambasa dans sa partie Sud, de nouveau, accusé dans le recrutement forcé des enfants mineurs. Après la coordination provinciale de la protection civile, c’est au tour de la convention pour le respect des droits de l’homme de dénoncer cette pratique qui viole la loi portant protection de l’enfant interdisant l’enrôlement de ce dernier dans des mouvements armés.

Depuis novembre et décembre soit endéans 2 mois, cette structure affirme avoir documenté au-moins 16 cas des enfants forcément enrôlés dans ce groupe rebelle oeuvrant dans la chefferie de Babila Babombi et tous leur âge varie entre 12 et 16 ans.

« Dans l’espace de deux mois, nous avons identifié au-moins 16 enfants qui ont été recrutés dans ce groupe armé qui se réclame Wazalendo dont l’âge varie entre 12 et 16 ans. C’est regrettable parce que c’est en violation de la loi portant protection des droits des enfants », argumente Rams Malikidogo, coordonnateur de la convention pour le respect des droits de l’homme CRDH en chefferie de Babila Babombi.

Ce phénomène va loin jusqu’à devenir une commercialisation où les familles de ces enfants après être enrôlés, sont contraints de payer des montants allant jusqu’à 100$ soit de chèvres pour obtenir leur libération, une pratique que condamne la CRDH qui déplore la passivité des services de sécurité présents à Biakato.

« Ce que nous déplorons c’est le monnayage de ce phénomène parce que lorsque nous y arrivons pour que ces enfants rentrent dans leurs familles, ce groupe exige au-moins une somme d’argent, une chèvre et une boisson ancestrale appelée Kasixi. De fois même si la famille donne ça, leurs enfants ne sont pas même libérés », condamne cet activiste.

Une source coutumière locale qui confirme la nouvelle, dit avoir remonté l’information auprès de sa hiérarchie demandant le transfert de ces miliciens dans un site de désarmement mais sans succès.

Nickson Manzekele

  • Share

0 Comments

Leave a comment