Nord-Kivu/Ituri : à boire et à manger dans l’allègement graduel de l’état de siège

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D’emblée, l’objectif déclaré de l’état de siège était « d’améliorer rapidement la protection des civils, de neutraliser les groupes armés et de rétablir l’autorité de l’état ». Malheureusement, la situation en matière de sécurité dans les deux provinces s’est considérablement dégradée. Une situation qui inquiète la paisible population.

Selon le message capté sur la RTNC, bientôt l’autorité civile dans les entités territoriales décentralisées et déconcentrées qui sont déjà sécurisées et sous contrôle des Forces armées de la RD Congo, selon le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, sera rétablie en intégralité dans les provinces sous état de siège (Nord-Kivu et Ituri).

 



« L’état de siège » dans le Nord-Kivu et l’Ituri instauré en mai 2021 va connaître « un allègement progressif et graduel », a fait savoir tard dans la soirée du jeudi 12 octobre 2023 le président de la RD Congo Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

En effet, cet allègement signifie « la levée des restrictions constitutionnelles » des citoyens, notamment « la libre circulation des personnes et de leurs biens en mettant fin au couvre-feu », la liberté de « manifestation pacifique et de réunion », a indiqué le premier citoyen congolais.

Pendant ce temps, des réactions fusent de partout concernant cette mesure exceptionnelle qui n’a nullement un caractère avantageux pour le peuple de l’Est qui continuent à assister aux massacres au rythme quotidien, dans certains endroits stratégiques et sensibles à instar des territoires de ; Beni, Rutshuru, Madidi et Nyiragongo.

« J’ai eu la chair de poule lorsque j’ai entendu le PR05 dire que les autorités civiles seront installées progressivement dans les entités déjà sécurisées, un ouf de soulagement pour la population ou une nouvelle stratégie des machinations de l’ insécurité ? Tuende tu ! Ainsi s’est exprimé M. Kasereka Katavira secrétaire exécutif de la société civile forces vives sous noyau du groupement Basongora.

« Les articles 144 et 145 sont clairs. Ils parlent de la levée et l’instauration. Sur quel article de la constitution, le président Félix Tshisekedi s’est-il penché ? », S’interroge le journaliste reporter Fred Mastaki Président de l’amical des journalistes oeuvrant à Kasindi-Lubiriha et ses environs.

Et donc, le rétablissement des institutions civiles nécessite de manière urgente le renforcement des opérations militaires de grande envergure dans la région.

PAUL ZAÏDI

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