Nord-Kivu : L’hygiène alimentaire bafouée, les aliments avariés font bon marché dans la cité frontalière de Kasindi. (Tribune de PAUL ZAÏDI)

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Dans la cité de Kasindi localisée à l’extrême Est du territoire de Beni, à la frontière entre la République Démocratique du Congo et l’Ouganda, une légion des boucheries, boutiques et restaurants ne garantissent pas des procédures de salubrité strictes, et par conséquent les moyens frigorifiques constituent sans aucun doute, le cadet de soucis. Tous les professionnels du secteur agroalimentaire (les métiers de boucher, les transporteurs de denrées alimentaires et les restaurateurs), n’assurent pas les conditions optimales jusqu’à la distribution aux consommateurs.

L’on observe également l’absence d’équipement écologique et conforme aux exigences des prescrits nutritionnels.

Un vétérinaire du secteur public que j’ai interrogé sous anonymat, a affirmé que, « plusieurs bouchers évitent l’abattoir pour plusieurs raisons, dont la recherche du gain facile et éviter de payer la taxe d’abattage».

Des poursuites judicaires devaient être lancées à l’encontre des auteurs de ces infractions. Viandes et charcuterie font souvent la une de l’actualité pour être à l’origine d’intoxications diverses, outre les risques de transmission à l’homme d’une infection présente chez l’animal, les problèmes de contamination lors du transport ou de la conservation existent; les viandes blanches et rouges sont classées en 2ème position en ce qui concerne les causes des intoxications alimentaires.

Toutefois, malgré l’arsenal de lois du pays portant sur la protection du consommateur, certains commerçants sans scrupules, continuent d’écouler des produits alimentaires avariés au détriment de la santé du consommateur.

La viande surtout celle de bœuf est prisée sur le marché. Peu importe le prix auquel elle est cédée, l’essentiel pour certains est d’avoir quoi mettre sous la dent. Aujourd’hui, le marché transfrontalier entre la RDC et l’Ouganda est bondé de viande de provenance et de qualité douteuses. A Kasindi-Lubiriha, la viande est transportée dans des conditions désastreuse, à moto, véhicule automobile inapproprié et même par des hommes qui ne se gênent pas pour la transporter sur la tête.

Une enquête de proximité m’a permis de faire le constat de nombreuses pathologies comme les maux de ventre, les diarrhées chroniques, la fièvre typhoïde, la dysenterie, occlusion intestinale et vomissements dont souffrent la plupart des patients. Toutefois, ces maladies sont liées aux mauvaises conditions d’hygiène a affirmé un médecin tout en affirmant que, les vecteurs de ces maladies proviennent de la conservation de viande infestée ou contaminée.

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Bien que l’utilisation de dispositifs frigorifiques sont obligatoires, par exemple ; au marché central de Lubiriha, une carence criante est constatée et ne permet pas de mieux stocker les viandes de bœufs, de porcs, d’agneau, les abats, les volailles etc… Et pourtant, les opérations de la congélation et celle de la surgélation, permettent de conserver les viandes plus longtemps.

Conformément aux températures de conservation réglementaires, le froid négatif empêche la prolifération des microbes et des bactéries, puisque, l’eau que contiennent les aliments se solidifie et les cristaux de glace se forment pour préserver les cellules des aliments de ces bactéries.

La durée de conservation peut aller jusqu’à un an si la chaîne de froid n’est pas rompue. Bref, la chambre froide négative est l’installation de refroidissement indispensable, vouée à la conservation et à la congélation des produits périssables et les aliments sensibles aux chocs thermiques comme les viandes, les gibiers, les volailles, les poissons, les produits de la mer et bien d’autres aliments.

PAUL ZAÏDI

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