La ville de Goma continue de faire face à une montée inquiétante de l’insécurité. Un vendeur de crédits téléphoniques prépayés, communément appelés « unités », a été tué par balles dans la soirée de ce mardi 10 septembre 2024, au quartier Kyeshero, dans la commune de Goma. Cet acte s’est produit aux abords de l’hôpital CBCA Bethesda, également connu sous le nom de CBCA Ndosho.
Sur place, une femme proche de la victime, montée dans un transport en commun peu après le drame, a exprimé sa douleur en Kiswahili : « Ame kufaa, bana mubeba mu morgue n’a habatuambie kitu ata, manake ame kufaa », signifiant littéralement « Il est mort, on l’a emmené à la morgue sans rien nous dire, il est mort ». Cette femme, sous le choc, a expliqué que le jeune homme venait d’être abattu et que son corps avait été transporté à la morgue. Elle a également indiqué que le sac de la victime, contenant ses effets personnels, n’avait pas été retrouvé sur les lieux. Selon les témoins, aucune détonation n’a été entendue, bien que l’attaque ait eu lieu vers 18 heures, une heure encore fréquentée.
Françoise Namugunga, cheffe du quartier Kyeshero, a confirmé l’incident en précisant que des hommes armés ont ouvert le feu sur le vendeur de crédits avant de disparaître dans la nature. « Nous ne pouvons pas donner plus d’informations pour le moment car l’identité de la victime reste à confirmer. Nous y reviendrons très prochainement », a-t-elle déclaré à lesvolcansnews.net.
L’incident a semé la panique au sein de la population, accentuant un climat d’insécurité déjà alarmant dans la ville de Goma, où les cas de meurtre, d’assassinat et de braquage se multiplient. Les incursions nocturnes se poursuivent dans plusieurs quartiers, aggravant l’anxiété des résidents.
Le Conseil Communal de la Jeunesse de Goma a fermement condamné cet acte de violence, dénonçant une recrudescence de la criminalité dans la ville. Ils ont exhorté les autorités compétentes à intensifier leurs efforts pour protéger les civils et ont appelé la population à collaborer avec les services de sécurité en dénonçant toute personne suspecte.
Faustin Kapend Kamand, le maire de Goma, a récemment lancé une initiative de comités locaux de surveillance dans le cadre de l’opération « Safisha Muji Wa Goma », visant à appréhender les malfaiteurs présumés et à les soumettre à la justice. Bien que cette démarche ait été saluée par une partie de la population, les résultats restent insuffisants face à l’escalade de l’insécurité.
La Rédaction
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