Goma : Des tirs nourris et une atmosphère de terreur
Depuis la soirée du dimanche 26 janvier, les habitants de Goma vivent dans une terreur constante. Les balles résonnent à chaque coin de rue, tirées par les soldats de l’armée congolaise, qui, avec leurs alliés des Wazalendo, tentent de repousser l’avancée des forces du M23.

« C’est la panique totale. Les gens fuient dans toutes les directions. Les tirs sont incessants », témoigne un habitant sous couvert d’anonymat.

Les forces loyalistes, déjà engagées sur différents fronts contre le M23, semblent avoir été prises de court par l’ampleur de l’offensive. Un autre témoin, un soldat de l’armée congolaise, confie : « Nous avons dû battre en retraite sous les attaques incessantes. La situation est critique. »

Avec l’avancée des rebelles, la ville de Goma est désormais coupée du reste du pays. Les voies de sortie sont obstruées.

« Il est impossible de quitter la ville. Les routes sont fermées, et le trafic est paralysé », indique un chauffeur de taxi qui tente de fuir la zone.

Cette nouvelle escalade de violence intervient dans un contexte de tensions permanentes entre le gouvernement congolais et les groupes armés, dont le M23, accusé de soutenir par le Rwanda, ce que ce dernier dément fermement.

Les autorités congolaises appellent à l’aide internationale pour stopper l’avancée du groupe rebelle. La situation à Goma reste extrêmement volatile, et l’avenir proche de la ville semble incertain alors que la population craint une intensification des combats.

Le conseil de sécurité a appelé Kinshasa et Kigali au dialogue.