Le 2e Congrès du Renouveau Charismatique Catholique (RCC), qui s’est tenu à Goma du 15 au 21 juillet 2024, a conclu ses assises avec un appel vibrant à l’unité, à la communion fraternelle et à la lutte contre les défis spirituels et sociaux.
« A l’issu de ce congrès, il nous a été permis de bien comprendre que le Renouveau charismatique n’est pas un mouvement dans l’Eglise, mais « l’Eglise en mouvement » ; une expérience de la personne de l’Esprit Saint qui donne vie de différentes façons, grâce à une expérience de présence vécue dans la prière et le plus souvent après une effusion de l’Esprit, invitant ainsi ses membres à l’unité. Le Christ lui-même s’adressant à son Père dit : « Père Saint, garde-les en ton Nom, celui-là même que tu m’as donné, pour qu’ils soient Un comme nous » (Jn 17,11). Ainsi donc, pour conserver et favoriser cette unité, nous devons marcher d’une manière digne de notre vocation, en étant enracinés et fondés dans l’amour ; nous sommes aussi appelés à faire tout effort sans oublier que ce n’est pas nous qui créons l’unité ; mais nous devons la conserver. Cette unité est le résultat de ce que Dieu a fait en Christ en détruisant le mur de séparation et en faisant des Juifs et des païens un seul homme nouveau en faisant la paix », a dit abbé Aimé MATEMBERA, aumônier diocésain.
Réunissant des délégués venus de divers horizons du diocèse, le congrès a été marqué par des sessions de travail intensif, des discussions en carrefours et des présentations en plénière. À l’issue de ces délibérations, les congressistes ont formulé une série de recommandations et de résolutions visant à renforcer l’engagement spirituel et communautaire des membres du RCC.
Défis de l’unité et de la communion fraternelle :
Les participants ont identifié des défis majeurs entravant l’unité au sein du RCC. Parmi les recommandations, figuraient la promotion de l’entraide mutuelle, la cultivation du dialogue ouvert, l’abandon du tribalisme au profit de l’unité fraternelle inspirée par les premières communautés chrétiennes, et une ouverture plus grande à la guidance spirituelle par la Parole de Dieu et le Saint-Esprit.
Face aux antivaleurs prévalant dans le monde moderne, les membres du RCC ont été exhortés à se laisser transformer par la Parole de Dieu, à pratiquer assidûment la Lectio Divina, à évangéliser leurs coutumes et traditions avec intégrité, et à être des témoins vivants du Christ en évitant tout contre-témoignage.
La question de la peur et du découragement a également été abordée.
Les congressistes ont souligné l’importance pour les membres du RCC d’affronter leurs peurs avec confiance en Dieu, et ont appelé les responsables à éviter tout autoritarisme et toute politisation qui pourraient affecter la communion au sein des groupes.
En matière de paix et de réconciliation, le RCC s’est engagé à organiser régulièrement des campagnes d’évangélisation sur ces thèmes, à promouvoir des apostolats sans discrimination, et à éviter toute forme de division ou de participation à des mouvements perturbateurs.
Maintien de l’identité catholique et contribution à l’Église :
Pour préserver son identité catholique, le RCC a pris des mesures pour collaborer étroitement avec l’Église, évitant les influences étrangères et s’assurant que ses pratiques sont en ligne avec les enseignements de l’Église. De plus, le RCC s’efforce de demeurer une force bénéfique pour l’Église catholique en intégrant toutes ses dimensions et en soutenant matériellement et spirituellement ses activités.
Dans son discours de clôture, le berger diocésain Josaphat Mesh a souligné que ce congrès était une manifestation de l’Esprit Saint dans le diocèse de Goma, appelant les participants à vivre leur foi avec zèle et à œuvrer pour le bien commun.
Il a exhorté chacun à devenir des témoins authentiques du Christ et à transformer leurs vies selon les enseignements évangéliques, dans un esprit de louange et d’adoration.
Le 2e Congrès du RCC à Goma a jeté les bases pour un renouveau spirituel et communautaire, promettant de porter des fruits de vie et de communion à travers toutes les paroisses du diocèse.
Gabriel KASHUGUSHU
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