La Cour militaire siégeant en matière répressive au premier degré tient sa deuxième audience publique ce jeudi 25 juillet 2024, à la prison de Ndolo, située dans le quartier de Kinshasa-Barumbu.
L’audience fait suite à l’ouverture du procès la veille, où seuls cinq des vingt-cinq prévenus ont comparu devant la Cour, parmi lesquels figurait l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante, Corneille Nangaa.
Les accusés, parmi lesquels Sultani Makenga, Bernard Biamungu, Adam Chalwe, Bertrand Bisimwa, Willy Ngoma, et Magloire, sont poursuivis pour une série de crimes graves incluant des faits insurrectionnels, trahison, rébellion, crimes de guerre, et crimes contre l’humanité. Ils sont associés au groupe rebelle « Alliance du Fleuve Congo (AFC) » et sont accusés d’avoir joué un rôle actif dans les troubles sévissant dans l’Est de la République démocratique du Congo, en collaboration avec des forces armées rwandaises.
Lors de la première audience, les chefs d’accusation ont été lus devant la Cour, détaillant notamment les actions criminelles commises par les prévenus, telles que des attaques contre des populations civiles à Goma et d’autres localités, y compris des bombardements ayant entraîné la mort de plusieurs civils et des enfants.
Les avocats de la défense ont demandé et obtenu un délai de 24 heures pour consulter le dossier et préparer leur stratégie de défense, ce qui a conduit à la reprise de l’audience ce jour à 11 heures.
Le ministre d’Etat Constant Mutamba, responsable de la Justice, ainsi que le chef du parquet militaire congolais Jean-René Likulia, étaient présents lors de l’ouverture du procès, soulignant l’importance de cette affaire pour la justice congolaise et la stabilité régionale.
Le procès se déroule dans un contexte tendu alors que les accusations portées contre les accusés sont d’une gravité exceptionnelle, témoignant de l’ampleur des violences perpétrées dans cette région depuis plusieurs années.
La rédaction
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