Procès coup d’Etat raté : Marcel Malanga et Benjamin Zalman Témoignent

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Lors des audiences récentes devant le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe, Marcel Malanga, fils présumé du chef des auteurs présumés du coup d’État avorté du 19 mai à Kinshasa, a livré des témoignages captivants.

Marcel Malanga a formellement nié toute participation directe à la violence, affirmant n’avoir pas fait feu sur qui que ce soit lors de l’incident. Il a précisé avoir seulement observé son père tirer sur Kevin Tamba, présent dans une voiture grise cette nuit-là.

Interrogé sur sa présence en République démocratique du Congo, Marcel Malanga a simplement expliqué qu’il était venu rendre visite à son père, qu’il n’avait pas revu depuis 2021, répondant ainsi aux questions sur les raisons de leur venue dans le pays.

Concernant l’intrusion au Palais de la Nation, la résidence officielle du Président de la République, Marcel Malanga a déclaré ne pas comprendre pourquoi ils se trouvaient là en tenue militaire et armés. Il a souligné qu’il ne parlait pas le Lingala, la langue dans laquelle son père donnait ses ordres, et qu’il obéissait par crainte des représailles. Il a mentionné qu’un individu nommé « Taylor », de nationalité américaine, pilotait le drone pendant l’attaque, aux côtés de son père qui dirigeait les assaillants.

Marcel Malanga a également exprimé son ignorance concernant l’identité de Félix Tshisekedi, Président de la République, pensant initialement qu’il s’agissait d’une personne lambda. Il a suggéré que plusieurs personnes innocentes, y compris des individus comme Jean Jacques Wondo et d’autres femmes qu’il ne connaissait pas, avaient été injustement impliquées dans cette affaire, affirmant qu’elles étaient en réalité des serveuses au restaurant Momo.

Après l’audition de Marcel Malanga, Benjamin Zalman, un autre ressortissant américain, a témoigné pour nier toute participation active au coup d’État. Zalman a expliqué avoir rencontré Christian Malanga, le chef présumé des assaillants, pour la première fois en 2013 à Washington lors d’un forum économique, et les avoir revus ensemble au Swaziland en 2020, discutant uniquement de sujets commerciaux.

Zalman a affirmé avoir été contraint de participer à l’incursion au Palais de la Nation contre son gré, exprimant sa peur et son désir de s’échapper de cette situation périlleuse.

L’affaire du coup d’État étouffé continue de susciter l’intérêt. L’instruction se poursuivra lundi prochain, promettant de nouvelles révélations dans cette affaire complexe et troublante.

La rédaction

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