Ituri : cet apport des leaders communautaires des Andisoma sur l’élimination des violences sexuelles en temps de conflits

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L’humanité tout entière commémore le 19 juin de chaque année, la journée internationale de l’élimination des violences sexuelles en temps de conflits. Cette journée dont la promulgation remonte en 2015.

En province de l’Ituri située au nord-est de la République Démocratique du Congo, plusieurs personnes en ont été victimes dans le territoire d’Irumu plus précisément en chefferie des Andisoma à une quarantaine de kilomètres au sud de Bunia.

L’élimination de ces violences n’est pas en charge des seuls humanitaires. Les leaders communautaires et les chefs coutumiers s’y impliquent aussi pour changer la donne. C’est l’exemple du chef de la chefferie qui, pour contribuer à l’élimination des violences sexuelles en temps de conflits, procède à la sensibilisation de masse sur les conséquences de violence sexuelle. 

Aussi, le chef Byabo Hanzabo Matthieu refère les auteurs devant les juridictions compétentes afin qu’ils puissent répondre de leurs actes. Des sanctions qui sont censées décourager le viol au sein de la chefferie.

À travers la radio et le porte à porte, d’autres acteurs vulgarisent des bonnes pratiques afin de prévenir ces actes et guérir les survivantes.

« ….. On fait comprendre à la population d’éviter des milieux isolés car c’est dans ces endroits là que les gens subissent des évènements et deviennent victimes des violences sexuelles. C’est une façon de prévenir » précise Nganabo Syabo Jean-Pierre, l’un des relais communautaires du centre de santé Nyakunde.

Quid du travail du CICR dans ce secteur ?

Organisation impartiale, neutre et indépendante, le Comité International de la Croix-Rouge CICR réaffirme son engagement dans la lutte contre la violence sexuelle et rappelle à la communauté de référer  les survivantes aux structures sanitaires endéans 3 jours après l’acte sexuel pour ainsi les épargner des maladies et grossesses non désirées ainsi que de support psychosocial.

« Le CICR rappelle la nécessité et l’urgence de la famille et la communauté d’encourager les survivantes à se rendre dans une structure sanitaire dans le délai maximum de 72 heures qui suivent l’acte… » souligne Mélanie I Brouillette, cheffe adjointe du CICR, sous-délégation de Bunia.

Précisions ici, dans son programme, cette organisation appuie plusieurs structures de santé dans les zones affectées par les conflits armés notamment à Rubingo, Nyakunde, Tchabi, Kilo état et Kilo mission.

Nickson Manzekele

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