La capitale provinciale du Nord-Kivu, à l’occurrence la ville de Goma située au nord-est de la République Démocratique du Congo, a accueilli une formation des journalistes de l’Ituri et du Nord-Kivu depuis le 08 jusqu’au samedi 11 mai 2024.
Cette assise était axée sur le genre, les violences sexuelles et celles basées sur le genre, la gestion et résolution de conflits. Ces 26 participants dont 10 venus de l’Ituri et 16 du Nord-Kivu étaient outillés pour améliorer leurs connaissances et contribuer à leur épanouissement professionnel dans la production médias.
Organisée par GIZ en collaboration avec l’Union Nationale de la Presse du Congo UNPC/Nord-Kivu et Ituri dans son projet Promotion de la paix et de la Stabilité dans l’Est de la RDC, cette formation de 4 jours visait à rendre ces journalistes, les vecteurs de la paix dans les deux provinces touchées ou mieux en proie aux violences armées, avait dit l’UNPC/Nord-Kivu dans son mot de bienvenue via son responsable de commission discipline, Mr Valéry Mukosasenge.
Le premier jour soit le 08 mai, l’experte en promotion du genre Jolie Kamuntu s’était martelée sur l’égalité et l’équité du genre dans les médias avant de chuter par des stratégies d’intégration du genre dans ce secteur de la vie.
Pour elle, les médias doivent avoir l’habitude de former leurs agents en tenant de la représentation du genre mais aussi ouvrir les portes des médias au stage en suscitant plus les filles d’y adhérer. Outre ces stratégies, elle propose aussi la représentation équitable des hommes et des femmes dans le panel du processus de recrutement au sein des médias.
Poursuivant avec ses interventions les deuxième et troisième jours, cette experte a chuté par les violences sexuelles et celles basées sur le genre. Ici, les rôles des journalistes dans la lutte contre ces dernières sont nombreux, selon ses explications, entre autre :
1. Sensibiliser à travers des émissions radios, magazines et autres formats, les victimes sur la dénonciation de ces violences auprès des organisations compétentes.
2. Loin de la sensibilisation, le journaliste doit être capable d’identifier les auteurs et les victimes des inégalités et/ou des violences.
3. Savoir identifier les causes et les conséquences, les contextes, les origines des inégalités et/ou violences, pour ne citer que ces 3 rôles.
Pour sa part le consultant Jean-Claude Muhungusa, expert en résolution pacification des conflits a axé ses interventions sur les notions de conflits, leurs analyses ainsi le rôle des médias dans la construction de la paix.
D’entrée de jeu, il a conseillé aux participants de faire le journalisme du changement et non pas le journalisme de l’argent tout en mettant en exergue, bien-sûr, l’idée selon laquelle « les conflits sont à la fois bons et mauvais ».
Pour lui, à travers les notions apprises, les journalistes ayant pris part à cette formation doivent être capables de mettre en place des stratégies et/ou mécanismes pour anticiper un conflit ou une violence dans la société où ils vivent.
« C’est mieux de prévenir un conflit. Et vous comme Journalistes, vous pouvez, à travers vos émissions, journaux parles, télés, articles en ligne,…., dénoncer pour prévenir une violence car on connaît le début d’un conflit mais pas sa fin….ndlr » avait dit Jean-Claude Muhungusa quand il exposait sur le cycle et scénario de conflit.
À l’issue de la dite formation, les participants qui se sont engagés à promouvoir le genre dans les médias, à sensibiliser sur la lutte contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre mais aussi à s’impliquer dans la recherche de la paix via leurs activités professionnelles dans ce métier, ont été aussi brevetés.
Nickson MANZEKELE