L’ancien gouverneur de la province de l’Ituri et candidat à la députation nationale en ville de Bunia pour le compte du mouvement de libération du Congo MLC numéro 107 a tenu un point de presse le jeudi 14 décembre 2023 en ville de Bunia chef-lieu de l’Ituri.
Accompagné par son colistier aussi candidat député national Maître Joseph Keta, Jean Bamanisa Saidi s’est prononcé sur plusieurs questions de l’enjeu notamment l’état de siège, le PDDRC-S, les élections générales du 20 décembre prochain, pour ne citer que ces points.
De l’état de siège
Comme la semaine dernière, cet ancien locataire du gouvernorat de province est resté dans sa position, celle de dire que ce régime allait plutôt imposer la paix par la force et ne pouvait pas prendre moins de 3 ans.
D’après Jean Bamanisa Saidi, aucun plan de sortie ou mieux aucun parlementaire de la législature passée n’a eu l’initiative de faire la proposition des lois sur comment sortir dans cet état de siège décrété depuis le 03 mai 2021 puis entré en vigueur trois jours plus tard soit le 06 mai de la même année.
« Aucun parlementaire n’a eu l’initiative de faire la proposition des lois sur comment entrer et sortir dans un état de siège. L’état de siège c’est l’imposition de la paix par la force, ne pouvait pas prendre moins de 3 ans c’est-à-dire entre 3 et 5 ans » a-t-il lancé devant plusieurs Journalistes rassemblés pour la cause.
Néanmoins, il dit être émis de joie de voir les ituriens cohabiter pendant cette période exceptionnelle.
« Cette période de l’état de siège est une période où je félicite la population pour sa résiliance et réconciliation » a poursuivi Jean Bamanisa Saidi, ancien gouverneur de la Grande Orientale avant le démembrement avant d’affirmer que l’état de siège allait construire les camps militaires au lieu de se démarquer dans des infrastructures vu le contexte sécuritaire.
Quid de sa gestion sur le plan économique couplé à l’infrastructure ?
Sur ce point, Bamanisa a, haut et fort déclaré qu’il a eu de difficultés énormes sur la gestion de la province de l’Ituri.
Il en veut pour exemple, la rétrocession qui, à son époque, n’était que de 2 million 400 milles dollars américains durant ses deux ans passés à la tête de la province soit une moyenne de 95 milles le mois contrairement à l’état de siège qui reçoit des rétrocessions à chaque instant.
À l’en croire, pendant son règne malgré des faibles rétrocessions, toutes les routes étaient fréquentables car il avait signé des contrats de maintenance avec des sociétés qui les rehabilitaient, contrats qui sont déjà supprimés et annulés par ses successeurs, ce qui est à la base de calvaire vécu soit sur la RN 27 soit la RN 4 sans pourtant citer les routes de desserte agricole et/ou d’intérêt économique provincial.
PDDRC-S, un programme mal conçu ?
Pour Bamanyisa oui, ce programme était mal conçu et son texte nécessite être remodifié vu que certains points ne sont pas de son apanage.
Il illustre par le désarmement par exemple, qui n’est que de l’apanage de l’armée et seule l’armée.
« Le P-DDRCS se retrouve aussi entrain de faire le développement, mais où est la province ? Où est l’Assemblée provinciale ?? Faire le désarmement ?? Mais où est l’armée ?? Le résultat est là » indique ce candidat député national pour la circonscription électorale de Bunia ville, pour le compte du parti politique Mouvement de Libération du Congo MLC de Jean-Pierre Bemba, vice-premier ministre et ministre de la défense et anciens combattants.
Chutant par la politique en province de l’Ituri qui a amené à la déstabilisation du gouvernement provincial, Bamanisa dit être sur et certain que seuls 2 % des députés provinciaux seront reconduits à l’organe délibérant car les 98% autres n’ont pas su plaider pour la cause de la population, celle de rétablir la paix.
Nickson MANZEKELE
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