Ituri : début des journées de grève à Mambasa, les organisateurs chiffrent à 90 % le respect du mot d’ordre

Début ce mercredi 15 novembre des journées de grève couplées aux villes mortes à durée indéterminée sur toute l’étendue du territoire de Mambasa, situé à plus de 100 kilomètres au sud-ouest de Bunia, décrétées conjointement par la société civile et nouvelle société civile locales.

Pour ce premier jour, le respect du mot d’ordre est chiffré à 90 % de respect de cette grève qui consiste à interpeller les autorités sur le calvaire que vit la population de cette entité territoriale notamment l’insécurité dûe aux attaques ADF, le meurtre des civils par certains éléments de l’armée mais aussi l’impraticabilité des deux routes nationales numéros 4 et 44 traversant ce territoire.

À en croire la société civile, les écoles, boutiques, magasins ont été fermés pendant que la circulation était timide, acte qui démontre la prise de conscience des mambasiens.

« Le mot d’ordre a été respecté. Les activités ont été tellement paralysées, les boutiques sont restées fermées, le transport aussi. Les écoles n’ont pas fonctionné comme tel bien que certaines ont essayé d’ouvrir leurs portes mais les enfants étaient peu nombreux. Avec ça, nous disons félicitations à la population de Mambasa parce que c’est une expression trop forte qui marque que la population est entrain de sentir sa souffrance » a laissé entendre Marie-Noëlle Anotane, coordonnatrice intérimaire de la société civile précisant que ce bilan de 90% concerne le Mambasa centre, la chefferie de Babila Babombi et une partie de Bakwanza en attendant le monitoring des chefferies de Bombo et Bandaka.

Du côté de la nouvelle société civile, l’on demande à la population de rester déterminée dans cette posture visant à rappeler le gouvernement ses responsabilités.

« Et nous demandons à tout le monde de rester déterminer bien que cette détermination nous soit pénible mais ça vaut la peine. C’est à ce niveau là que nous pouvons espérer trouver une réponse de la part de nos autorités » explique, pour sa part, Maître Jospin Mbowa son répondant.

Du côté de l’administration policière de Mambasa, c’est un silence malgré nos tentatives pour recueillir sa position face à cette grève. Rappelons que ces journées de grève interviennent 48 heures après le meurtre d’un jeune homme de 14 ans par un militaire incontrôlé de la 31 ème Brigade déjà aux arrêts.

Nickson Manzekele