L’audition des témoins dans l’affaire » carnage de Goma » survenue le 30 août dernier opposant le ministère public à six militaires des Fardc, s’est poursuivie à la Cour militaire du Nord-Kivu ce samedi 09 septembre 2023.
Devant la Cour militaire ce samedi, deux témoins ont été entendus dont le témoin MPOO2, le colonel Yves Rubenga, commandant quartier général de l’ état-major à la 34eme Région militaire qui a également éclairé la Cour sur les événements du 30 août dernier.
Le colonel Yves Rubenga a brossé la situation telle que vécue ce 30 août 2023 en ces termes : « J’ étais alerté vers 3 heures qu’ il y avait des crépitement des balles vers Ndosho, suis allé là, vers CBCA/Ndosho, la population avait posé certaines pierres que nous avions dégagées pour faciliter le passage », a déclaré le colonel Yves Rubenga avant de préciser qu’ il est arrivé au lieu du drame, à « Nyabushongo » avec le prévenu colonel Mike Mikombe et le colonel Franck, directeur des renseignements à la 34eme Région militaire.
La Cour a pris acte de son témoignage qui a commencé par la prestation de serment de ne rien dire que la vérité à la Cour.
Très attendu à ce procès, le commissaire supérieur principal Faustin Kapend, maire intérimaire de la ville de Goma a fait la gymnastique dans ses propres termes.
« Je suis allé sur terrain ce 30 août pour vérifier comment les hommes étaient déployés. J’ai visité les points chauds de la ville. Il n’ y avait pas de menaces sauf vers l’hôpital de la CBCA/ Ndosho où la population brûlait des pneus », a déclaré le maire l’autorité urbaine.
A la question de savoir quelle force était déployée vers le lieu où les personnes étaient tuées, le maire de la ville a répondu: « c’ était la Garde républicaine ».
L’ audience a été suspendue pour reprendre le lundi 11 septembre 2023 à 9 heures.
Pour mémoire, la cour militaire du Nord-Kivu a débuté mardi 5 septembre à Goma le procès contre deux officiers de la garde républicaine colonel Mike Mikombe et le commandant du 192è régiment, lieutenant-colonel Dantien Bawili Mbolitini, considéré comme le cerveau moteur de la répression sanglante du 30 aout dernier et 4 de leurs soldats. Ces deux hauts gradés de l’armée sont poursuivis pour trois chefs d’accusation, dont le crime contre l’humanité par meurtre.
Gabriel Kashugushu
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