Ituri : Quand CODECO tue 3 civils à Djugu après sa participation au dialogue d’Aru

6 jours après la signature du unième cessez-le-feu à Aru, des éléments de la milice CODECO ont fait incursion ce mardi 06 juin 2023 au village Kpawi de la chefferie de Bahema Nord, en territoire de Djugu au nord de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri.

Ici, 3 personnes ont été tuées pendant que plusieurs d’autres dont un vieux Papa restent introuvables jusqu’à présent. La société civile de la chefferie de Bahema Nord qui indique que la CODECO ne fait que distraire le gouvernement avec ses actes, veut voir l’armée prendre ses responsabilités.

« Présentement il y a d’autres gens que nous cherchons encore et on ne sait pas leur sort jusqu’à présent. Ces miliciens étaient venus du groupement Dhendo en secteur Pisti ont attaqué le groupement Dhendro de la chefferie de Bahema Nord précisément le village Kpawi où ils ont tué 3 personnes. Ils ont signé des accords et des accords pour stopper la tuerie mais jusqu’à présent, rien de grave » déclaré Charité Banza de la société civile de Bahema Nord.

Discrédit des autres groupes armés ayant participé au dialogue d’Aru ?

En tout cas, cela est déjà prévisible avec pareille action de la CODECO dans plusieurs zones du territoire de Djugu à l’occurrence Kpawi, ce mardi 06 juin 2023.

Plusieurs couches dont notamment la société civile coordination provinciale de l’Ituri avait déjà signifié que cette cessation des hostilités n’est pas la première amorcée par les milices locales. Seule l’opération de traque militaire sera une solution pour Dieudonné Lossa.

« Mais nous aimerions que ça soit le dernier acte ou protocole à déposer au gouvernement parce que on ne sera pas pour venir tous les jours présenter un acte de cessation des hostilités et demain revenir sur la même voix. Aujourd’hui pendant que nous réceptionnons cette feuille de route, quelque part à Djugu, d’autres sont entrain d’enterrer les gens qui ont été tués par la CODECO » a estimé le coordonnateur provincial de cette structure citoyenne.

Et quel est l’avenir de l’Ituri si ces engagements ne sont pas respectés encore par les groupes armés ?

Sur ce point, les confessions religieuses estiment qu’à l’heure actuelle, si ces engagements ne sont pas respectés par l’un ou plusieurs groupes ayant pris part à ce dialogue d’Aru, l’Ituri risque un cycle infernal des violences.

« Nous pensons que c’est un dernier engagement du cessez-le-feu auquel nous assistons de la part des groupes armés. Si celui-ci n’est pas respecté par ce qui l’ont signé, ça sera le pire qui guette la province » a laissé entendre le pasteur Stalon Baginyo, responsable du ministère Camp de Dieu à nos confrères de la Radio Télévision Montsbleus RTM/Bunia.

Que faire pour stopper ces actes égarés de la CODECO ?

La société civile pense que la bonne manière pour l’état Congolais de mettre fin à ces barbaries de la CODECO, est de chercher à retrouver les auteurs de l’attaque du mardi 06 juin à Kpawi puis les arrêter pour servir d’exemple à d’autres éléments membres des milices prenantes au dialogue intergroupes armés d’Aru.

« Il est temps de mettre la fin sur ces gens qui ont tué aujourd’hui, les déférer devant la justice et les autres sauront que maintenant l’état ne badine plus et on saura que l’état commence à agir » propose Dieudonné Lossa.

Il faut signaler que l’attaque du village Kpawi est la première signée par la CODECO après que ses leaders aient pris part au dialogue intergroupes armés d’Aru.

Nickson Manzekele