Dans une correspondance adressée au Directeur provincial de la Société Aurifère du Kivu et du Maniema, SAKIMA SARLU ce vendredi, 28 avril, le député provincial Prince Kihangi accuse cette société minière de violer les normes environnementales et d’octroyer des marchés d’achat sans tenir compte des droits des communautés locales.
L’élu de Walikale dit s’appuyer sur des plaintes qu’il reçoit de la société civile locale et des communautés impactées par les activités minières de la SAKIMA.
« Des plaintes incessantes me parviennent en provenance de la société civile de WALIKALE, mais aussi des communautés locales de deux groupements de Wasa (Obaye) et Utunda (localité Bisaramba), tous deux couverts par les Permis d’Exploitation ci-haut émargés dont la SAKIMA est détentrice dans le Territoire de WALIKALE. Les informations à ma possession renseignent que la SAKIMA signent des contrats d’amodiation avec des entreprises identifiables et, octroie, de gré à gré, des marchés d’achat des minerais exploités artisanalement dans ses concessions sans tenir compte des intérêts et droits des communautés locales affectées et en violation des normes environnementales dans un territoire reconnu mondialement comme modèle de conservation de la nature et de protection de l’environnement, » peut-on lire dans cette correspondance.
Ce parlementaire provincial appelle la SAKIMA à privilégier un dialogue qui va réunir toutes les parties prenantes afin de concilier les besoins économiques de la SAKIMA et de ses partenaires avec le développement communautaire local et la protection de l’environnement.
« La grogne et les remous sociaux étant devenus persistants, je vous demande de bien vouloir convoquer, urgemment, un cadre de dialogue des parties prenantes au cours duquel les besoins économiques de la SAKIMA et de ses partenaires seront conciliés avec le développement communautaire local et la protection de l’environnement, » conclut-il dans sa missive.
Illar Meztiller
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