Ruwenzori : le mauvais usage des moustiquaires à la base de la hausse du paludisme dans la zone de santé de Mutwanga

Les cas de paludisme sont en hausse dans les aires de santé Kangahuka, Kasanga et Lubiriha dans la zone de santé de Mutwanga, en secteur de Ruwenzori.

À la base de cette situation, le mauvais usage des moustiquaires imprégnées d’insecticide distribuées à la population par les structures médicales, selon des sources proches du médecin chef de zone.

Ces derniers ont demandé aux familles, mardi 25 avril 2023, de cesser d’utiliser des moustiquaires comme filets de pêche ou comme protection des fruits et légumes contre la menace des oiseaux ainsi que des chèvres.

Ces spécialistes de la santé publique ont tout de même recommandé aux familles qui reçoivent les moustiquaires lors des consultations prénatales et la pesée, de les placer sur les lits comme il est indiqué, et non de les utiliser comme des rideaux aux fenêtres et aux portes des maisons.

Cet appel entre dans le cadre de la volonté émise par la République Démocratique du Congo, de sensibiliser davantage les populations à adopter de bonnes pratiques dans le cadre de la prévention et de la lutte conte le paludisme.

Une volonté qu’elle a exprimée à la journée mondiale de lutte contre le paludisme, le 25 avril. Le même problème s’est déjà posé dans d’autres agglomérations du territoire de Beni au Nord-Kivu.

Dans la cité lacustre de Kyavinyonge par exemple, les riverains pêcheurs ont eu à utiliser des moustiquaires pour attraper des poissons surtout lorsqu’il s’agit de la pêche illicite, alors que ce milieu abonde de moustiques.

Du reste, ceux qui consomment les poissons attrapés à l’aide de moustiquaires imprégnées courent des risques énormes parce celles-ci sont imprégnées d’insecticides qui sont efficaces pour maîtriser les moustiques et autres cancrelats, d’après les médecins.

Il convient de signaler en outre que, la RDC représente, avec le Nigéria, 40 % des décès dus au paludisme dans le monde, selon le rapport récent de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

PAUL ZAÏDI