Insécurité dans la ville de Goma : « Refusons de mourir comme des chiens dans notre propre pays »(Johnson Ishara Butaragaza)

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Dans un message adressé aux jeunes de Goma, chef lieu de la province du Nord-Kivu suite à la persistence de l’insécurité caractérisée par des tueries ciblées dans la ville volcanique, Jonhson Ishara Butaragaza, un jeune leader de cette ville revient sur les moments troubles qu’a traversé la ville de Goma la semaine écoulée.

Dans son message relayé à travers les reseaux sociaux, Johnson Ishara rappelle que la « province est entrain de traverser des moments troubles qui indiquent bien entendu si nous le voulons, la fin de ce cycle infernal des violences depuis 1996. »

Il appelle les jeunes à résister face à cette terreur que les ennemis de la paix impose à la population de Goma.

« Saisissons de cette occasion de l’histoire pour encore une fois résister face à la terreur qu’on veut nous imposer dans cette province et particulièrement dans la ville de Goma, » a-t-il écrit.

Il reste convaincu que si les jeunes bravent la peur, il est possible de vaincre cette insécurité. Ol appelle les jeunes à ne pas de laisser manipulé par les ennemis de la paix.

« Ceux qui nous tuent sont trop moins nombreux que nous, donc nous pouvons bien vaincre si nous continuons à braver la peur et de nous organiser dans nos quartiers et avenues pour que ces ennemis et bandits ne passent pas par nous, » sensibilise-t-il.

Et de poursuivre « Dans deux nuits seulement, la ville de Goma vient de perdre 5 jeunes tués par les fusils, ces armes doivent par contre nous sécuriser et non nous tuer. Organisons-nous à l’interne sans trop exposer nos stratégies et maîtrisons le climat sécuritaire de la ville. L’enterrement de vos amis, nos frères et nos collègues va intervenir dans ces 24h. Collaborons avec les familles de victimes pour leur montrer que ces jeunes appartenaient déjà à une grande famille au-delà de celle biologique. Et le moment venu, mobilisons-nous pour aller les accompagner à leurs dernières demeures avec honneur. »

Johnson Ishara estime que la participation des jeunes à la sécurisation de la ville de Goma est trop capitale afin de mettre un terme à ce cycle de tueries dont sont victimes les jeunes en majorité.

« Ces 48h ont été tragiques dans la ville de Goma, posons-nous toujours la question, si hier et aujourd’hui c’était eux, demain ça sera à qui le tour? Refusons de mourir comme des chiens dans notre propre pays.
Voilà une raison de plus de pouvoir vite nous organiser, nous avons réussi les années passées, nous allons encore réussir, » rassure-t-il.

Illar Meztiller

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