Une somme astronomique allant de 40.000 à 50.000$ est amassée par les rebelles du M23 par semaine à travers les taxes illégales, sur les points de péages érigés à Mushaki et Kilolirwe dans le territoire de Masisi au Nord-Kivu.
Cette dénonciation est de la société civile du Groupement Kamuronza qui, dans un entretien avec Lesvolcansnews.net ce jeudi 23 mars 2023, indique que chaque véhicule empruntant ces voies routières est contraint de payer une somme de 400 à 520 dollars américains pour traverser.
À en croire Muisha Busanga Léopold, président de cette structure citoyenne, au delà de ces sommes astronomiques perçues dans des zones pourtant sous contrôle de la force de l’EAC, les conducteurs des véhicules doivent également payer les taxes légales de l’État congolais, affectant le prix des biens sur les marchés, qui s’est vit passer du double au triple pour certains aliments.
« Au-delà de payer les frais exigés par l’État, il y a d’autres taxes exigées par les rebelles du M23 du côté de Kilolirwe et de Mushaki. Ces taxes vont de 400 à 520$ par véhicule et de 5 à 10$ par moto et tout ça a des répercussions sur des petits paysans surtout que le prix des denrées alimentaires ont galopé du double voire au triple. Nous dénonçons cela parce que cette surtaxation du M23 se fait en face des éléments de l’EAC. On est entrain de renforcer l’ennemi car il y a beaucoup de trafics qui se font dans les deux routes et ils peuvent recouvrer 40.000 à 50.000$ par semaine », indique-t-il.
Celui-ci appelle à l’implication des autorités de l’État de siège pour y remédier d’autant plus que cet argent embauché, sans la moindre pitié envers la population, participe d’une manière ou d’une autre au renforcement de la logistique de ces rebelles terroristes.
« Vous voyez que l’ennemi est entrain de se renforcer avec cet argent et c’est un appui logistique important. Nous sommes entrain d’appeler les autorités de trouver au plus vite une solution sinon, nous allons manifester notre mécontentement dans la rue si nécessaire », ajoute Muisha Busanga Léopold.
Cette situation est décriée alors que dans toutes ces zones (Mushaki et Kilolirwe) les rebelles du M23 ont récemment annoncé leur retrait indiquant les avoir laissées entre les mains de la force régionale de l’EAC.
La rédaction
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