Rutshuru : Trois semaines après la mort de son époux dans une manifestation, NEEMA KAMULEWA sollicite son enterrement

Décédé le 22 septembre 2022 à Rutshuru centre lors de la manifestation des déplacés venus des entités sous contrôle des rebelles du M23 et plusieurs structures de la Société civile locale, BIZIMANA SEBARE n’est toujours pas enterré.

Cet habitant originaire de Chankere, localité Kibanda dans le groupement Jomba avait été touché par des balles tirées selon la société civile locale par un élément de la police nationale congolaise lors de la répression de cette manifestation devant les installations de l’administration du territoire de Rutshuru.

Trois semaines après, Sa femme n’arrive plus à supporter le retard du programme de son enterrement. Dans une exclusivité avec Lesvolcanews.net, NEEMA KAMULEWA, une trentaine d’années et ses Cinq orphelins vivent une vie de calvaire. Elle n’arrive pas à oublier cette triste histoire de la mort de son mari.

«L’information qui m’étais parvenue était celle d’un policier qui aurait tiré sur mon mari. Je m’étais vite dépêchée à la morgue pour voir si réellement il s’agit de mon pauvre mari. Malheureusement les agents à l’hôpital m’avait interdit d’y accéder. Avec trop des douleurs, je suis revenu à la maison. Je traverse une vie difficile depuis le départ de BIZIMANA», témoigne Cette jeune dame.

NEEMA KAMULEWA qui venait d’accoucher un mois avant la mort de son époux, n’a pas la force pour effectuer des travaux champêtres, unique travail qu’elle possède. Elle justifie ce manquement par le retard du programme d’enterrement du père de ses enfants.

«Ce trop difficile de ma part d’entame mes petites activités champêtres au moment où mon défunt mari est encore à la morgue. Je sollicite son enterrement, je veux oublier cette histoire. Je veux prendre la responsabilité de mes enfants qui doivent aussi assister à l’enterrement de leur père», ajoute cette veuve.

Le présumé auteur de la mort de ce déplacé est incarcéré à Goma depuis quelques jours indique une source de la société civile. Cette structure qui avait accusé le présumé auteur de cet assassinat du manque de professionnalisme dans la répression des manifestations, continue à solliciter qu’une audience foraine de condamnation du policier meurtrie se tienne à Rutshuru aux yeux de la famille de la victime.

Dieumerci Mumbere, à Rutshuru