Beni : Le prix des matériaux de construction connaît une hausse exponentielle entre 25 et 80 %

Un secteur de plus qui subit de plein fouet la fièvre inflationniste que l’on connaît un peu partout. Dès avant la guerre en Ukraine et ses conséquences économiques, les cimenteries accusaient le coup de la flambée des prix.

Les prix du ciment connaissent depuis le troisième trimestre 2021 une envolée considérable. Dans plusieurs espaces de distribution à la frontière de Kasindi, le ciment 50 kilogrammes des opérateurs ; Cement, Fundi et Kanguru est vendu jusqu’à 30. 000 FC contre 19. 000 FC (prix au 7 décembre 2021). Il en est de même pour les tôles, les moellons, les briques cuites et les graviers etc…

Et donc, le prix des matériaux de construction augmente de 30 à 80 %. Le secteur du bâtiment et des travaux publics connaît une crise suite à la guerre entre la Russie et l’Ukraine.

L’année 2022 s’annonce particulièrement difficile pour les professionnels tout comme pour les particuliers. Le prix du sac de ciment sera vendu 25% plus cher à partir du mois de mai. Et actuellement se vend à 15$ alors qu’il y a quelques jours, un sac de ciment se vendait entre 9 à 10 dollars américain.

Une hausse qui, plus tard, pourrait s’amplifier jusqu’à 50%. L’origine de la hausse du prix du ciment est liée à l’augmentation du prix des matières premières, des produits en sortie d’usine, on note également des difficultés d’approvisionnement liés au fait que le gaz utilisé pour la compression devient de plus en plus rare.

Et finalement, monsieur Zeby Sikalya dépositaire potentiel des sacs de ciment dans la cité frontalière de Kasindi au Nord-Kivu a laissé entendre que, « Celle de la tonne de CO2 d’abord. La production de ciment est très émettrice de gaz carbonique. « Début 2020, la tonne de CO2 était encore à 28 EUR. Fin 2021, elle a atteint près de 100 EUR. Même si elle a légèrement diminué ces dernières semaines, elle restera sans doute à ces niveaux de prix », a-t-il indiqué lors d’une interview exclusive accordée à lesvolcansnews.net

« Alors, si vous envisagez de vous lancer dans la construction, vous risquez d’avoir quelques surprises, avec des devis plus élevés mais aussi un rallongement des délais de réalisation des chantiers », a-t-il renchérit.

Ces augmentations se répercutent dans toute la chaîne de production. « Tant que les cimentiers peuvent répercuter les hausses de prix, il n’y a pas de risque pour le secteur ».

Paul Zaïdi