Au-delà du résultat mitigé des moyens investis dans la sécurisation du Kivu, analystes et sociétés civiles parlent de plus en plus de réseaux maffieux qui incluent certains officiers militaires (Selon eux), pour expliquer la persistance de l’insécurité qui n’en finit pas dans le Kivu voici maintenant une vingtaine d’années.
Mais qui sont en effet les réseaux maffieux en question ? Les réseaux maffieux serait une réalité qui remonte au tout début de l’instabilité du Kivu, à en croire certains analystes. Invité dans l’émission Décryptage de RFI en marge de la remise du prix Nobel de la paix au gynécologue congolais, Dénis Mukwege, pour analyser les sources de la persistance de l’insécurité dans le Kivu, Thierry Vircoulon, a situé l’origine de la persistance de l’insécurité dans l’économie de guerre mise en place par les belligérants de la première guerre du Congo, en 1996.
Selon l’expert de la région de la grands-lacs, à l’institut français de relations internationales (IFRI), les parties aux conflits ont décidé à créer des réseaux d’accès aux riches ressources naturellesde la région, après l’échec de chaque camp dans les confrontations sur le plan militaire. Pour Thierry Vircoulon, cette exploitation se fait via les groupes armés que chacun des belligérants crée et finance.
Aujourd’hui, certains membres de la classe politique congolaise ont emboité le pas aux anciens belligérants dans les initiatives subversives au Kivu, ajoute le professeur Bob Kabamba, politologue congolais basé en Belgique. ‘’Pour une série de politiciens qui sont en mal de positionnement, l’utilisation de la violence devient un moyen de pouvoir accéder à des postes rétribués à Kinshasa« ,explique-t-il.
Frédéric feruzi
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