D’une manière générale, la République Démocratique du Congo se révèle en fonction d’un marché annexe au sein duquel, les opérateurs économiques des pays limitrophes écoulent leurs produits dans le cadre d’un commerce transfrontalier. Ce système transversal empêche les décideurs à réfléchir sur la relance de la production agricole et de l’industrie manufacturière.
En effet, ce pays au cœur de l’Afrique est voué aux énormes potentialités agricoles, c’est donc une nation qui possède la capacité de produire une quantité suffisante d’aliments en guise de nourrir toute l’Afrique. Le paradoxe c’est le fait que, la RD Congo dépend dans la quasi-totalité de l’importation des produits alimentaires de base pour nourrir le peuple congolais.
À celà s’ajoute aussi les produits manufacturés puisque le pays est moins industrialisé, les investisseurs nationaux et étrangers préfèrent œuvrer dans les pays où l’insécurité est une espèce rare.
Tenant compte des chiffres livrés par l’Institut national des statistiques (INS) en 2011, la République Démocratique du Congo n’exploite que 10% de son potentiel de terres arables, soit 8 millions d’hectares.
Dans le lot des produits importés, le poisson, la viande de boeuf ou celle de porc, les poulets et autres volailles, le sucre, le riz, les oeufs, les épices, la farine de blé, et tant d’autres aliments. En dépit du volume de ces importations, l’économiste de formation Kakule Maliyabwana indique que plus de 70 % des Congolais vivent encore dans l’insécurité alimentaire.
Paul Zaïdi
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