Ituri : les jeunes filles s’engagent à combattre la discrimination du genre et contribuer à la recherche de la paix

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Les jeunes filles ituriennes haussent leur ton pour exiger la lutte contre la discrimination du genre et le mariage précoce. Cette recommandation a été émise à l’occasion de la journée internationale de la jeune fille célébrée le 11 octobre de chaque avec comme thème en Ituri : « Engagées pour la paix et la sécurité dans le contexte de la transition de la Monusco ».


C’était à Bunia où plus de 40 filles tant élèves, déplacées, muettes, sourdes, membres des associations de défense des droits des filles qu’étudiantes ont pris part à une séance de réflexion sur l’importance que possède une fille dans la recherche de la paix et du leadership transformationnel.

Organisée par l’association d’encadrement des femmes et enfants AEFE avec l’appuie de la section genre de la Monusco, cet atelier visait à faire comprendre aux jeunes filles participantes leur rôle à jouer dans la recherche de la paix en Ituri car étant les premières victimes de la guerre.

« Les jeunes filles doivent soutenir l’armée pour que la paix revienne dans notre province de l’Ituri. Lorsqu’il n’y a pas la paix, ce sont les jeunes filles et femmes qui sont les plus victimes des atrocités » a déclaré Rachel Bikomo coordonnatrice de l’AEFE, organisatrice de cette séance de réflexion.

Au sortir de de cet échange, les participantes qui promettent vulgariser les notions apprises, déplorent néanmoins plusieurs difficultés auxquelles elles font face notamment la discrimination dans les instances de prise de décision, l’imposition de certaines communautés au mariage pour ne citer que ces deux.

« La jeune fille de l’Ituri fait face à beaucoup de difficultés. Il y a la discrimination, quand on parle de la jeunesse en Ituri, on ne voit pas la présence de la jeune fille. Et aussi, les jeunes filles, on les impose le mariage précoce. On voit que la jeune fille n’a pas droit aux études car si elle étudie beaucoup, elle n’aura pas de mari » déplore Saraphina Muderwa l’une des participantes.

Du côté de la section genre de la Monusco, l’on attend de ces filles le développement de leur leadership afin de défendre leurs droits.

« Il est important de plus en plus de renforcer leur leadership pour qu’elles arrivent à pouvoir se défendre » a expliqué Nathalie Kone Traoré, la cheffe de cette section au sein de la Monusco/Bunia.

Il sied de rappeler que c’est depuis le 19 décembre 2011 que l’Assemblée générale des Nations Unies a déclaré dans la résolution 66/170, le 11 octobre Journée internationale de la fille, afin de reconnaître les droits des filles et les obstacles particuliers auxquels elles se heurtent de par le monde pour ainsi promouvoir l’autonomisation des filles et le respect de leurs droits humains.

Nickson Manzekele, à Bunia

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