Au-moins 27 barrières érigées illégalement par les militaires FARDC pour motif de rançonnement sont répertoriées par les structures de la société civile sur le tronçon Bunia Iga barrière Mungbwalu, long d’environ 85 kilomètres.
D’après nos sources concordantes, des conducteurs des véhicules et motos sont contraints de payer des sommes en cours de cette route, argent qui malheureusement n’est pas accompagné des pièces justificatives prouvant la destination.
Par exemple pour une voiture, d’après l’acteur politique Bruno Akilisende actif dans la zone minière, debourse 3 milles francs congolais par barrière pendant que des Man et Actros payent respectivement 5 et 10 milles FC, acte qu’il qualifie d’une tracasserie pure et simple.
« Alors le nombre des barrières érigées par des militaires FARDC et que nous avons répertorié, c’est au-moins 27 barrières au cours de cette route là. Imaginez-vous maintenant les chauffeurs sont obligés de débourser des montants exorbitants dans chaque barrière là. La voiture paye 3 milles FC, 4 WD 3 milles, véhicule Man 5 milles FC et Actros 10 milles francs. Ça c’est quelle taxe encore instaurée par les militaires FARDC et là je demande aux autorités militaires de bien démanteler les différentes barrières qui se sont transformés en tracasserie de la population » indique Bruno Akilisende.
Parlant juste des fausses allégations de la part des personnes qui le disent, l’armée dit ne pas être d’accord avec certains éléments qui se livrent à la tracasserie et promet la rigueur de la loi aux auteurs, une fois qu’une équipe gouvernementale sera dépêchée pour les démanteler.
« Moi je pense que ce sont des allégations, on ne peut pas avoir 25 barrières où chaque militaire demande l’argent, c’est inconcevable. Ils ne sont pas là pour demander l’argent, nous avons des mécanismes en place pour réduire le nombre de ces barrières qui n’a rien avoir avec l’insécurité et ça a été fait. L’autre fois, on disait que c’était 65 mais aujourd’hui 25 c’est-à-dire ça nous réjouit mais l’objectif est de tous démanteler et c’est incessamment. Mais là où nous ne sommes pas d’accord c’est que certains éléments qui sont là-bas sont entrain de rançonner la population et ça, c’est inacceptable. Et les auteurs subiront que la rigueur de la loi » réagit le lieutenant Jules Ngongo, porte parole de l’armée en Ituri au téléphone de Lesvolcansnews.net.
À titre de rappel, lors de sa récente descente dans la commune rurale de Mungbwalu le 30 juin 2023, le gouverneur militaire lieutenant général Luboya N’kashama Johnny avait promis à la population de cette municipalité la suppression de toutes ces barrières.
Nickson Manzekele