En marge de la journée mondiale de l’aide humanitaire qui est célébrée ce 19 Aout, la cheffe du sous bureau de l’OCHA au Nord-Kivu a échangé avec les chefs des blocs dans les camps des déplacés de guerre autour de Goma, en majorité des femmes, sur l’action humanitaire et le statut d’un humanitaire. Les échanges ont eu lieu dans un local du bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU, à Goma, ce vendredi.
Les échanges qui ont de même connu la participation de certaines femmes leaders des organisations féminines du Nord-Kivu se sont attardés notamment sur le statut d’acteur humanitaire et les problèmes que les personnes déplacées rencontrent dans les camps près de Goma. L’Ocha estime qu’une approche qui fait participer tout le monde à l’aide humanitaire sans toujours attendre l’intervention d’organisations humanitaires permettra d’apporter des solutions localement. ‘’Chaque fois on parle des défis, mais cette fois avec la compréhension de celui qui est humanitaire, on espère, après ces discussions, que tout le monde va vraiment essayer de contribuer pour trouver des solutions’’, a dit Mercy Manyala.
Dans l’opinion en RDC, un humanitaire c’est celui qui travaille dans une ONG, mais grâce aux explications reçues ce vendredi sur la base de l’Ocha à Goma, Célestine Shumbusho, déplacée de guerre basée à Kanyaruchinya en territoire de Nyiragongo change de perception. ‘’Je viens de comprendre qu’avant une organisation humanitaire ou l’état congolais ne me viennent à l’aide, je dois moi-même me venir en aide. Je peux par exemple assainir mon milieu, construire une toilette, etc. Nous aussi nous sommes des humanitaires, nous pouvons nous aider entre nous.’’, a-t-elle reconnu.
Emmanuela Vasikya, coordonnatrice de l’ONG ‘Action des volontaires pour la solidarité et le développement’, AVSD a joué un rôle pour que les femmes déplacées et les organisations féminines participent aux échanges avec la cheffe de l’Ocha au Nord-Kivu. Elle est convaincue que les femmes ont des compétences et peuvent agir en véritable humanitaire autour d’elles dans la communauté et dans les camps de déplacés. Il y’ a des femmes vulnérables mais quand elles fuyaient, par-ci par-là, elles ont rencontré des difficultés en cours de route et elles ont sauvé des vies, pris soin des enfants qui n’étaient pas les leurs, jusqu’à arriver à Goma. Jusqu’à présent, certains ces enfants n’ont pas retrouvé leurs familles, leurs parents, mais elles les gardent’’, a-t-elle fait observer.
Ce samedi, au stade paralympique de Goma, son organisation, AVSD, a exposé ses activités aux côtés d’autres organisations en présence des représentants des agences du système de l’ONU, des ONG internationales et locales, ainsi que des autorités congolaises. Les participants ont échangé sur la journée de l’aide humanitaire qui a été placée cette année sous le thème : « Quoi qu’il arrive, je vais encourager les gens à faire une bonne action, quelque part pour quelqu’un d’autre ». L’AVSD a exposé les activités réalisées en protection, particulièrement la protection de l’enfant. Elle accompagne par exemple les enfants vivant avec la drépanocytose pour leur donner du sourire. L’organisation a aussi présenté son projet de sensibilisation sur la lutte contre les violations des droits des enfants qui est appuyé par WAR CHILD.
Par Frédéric Feruzi
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