Trois semaines après la catastrophe naturelle qui a endeuillé le territoire de Kalehe, des corps sans vie continuent à être repêchés. Ce dimanche 21 mai 2023 les secouristes de la croix rouge viennent de trouver un autre corps sans vie d’une femme qui trainait dans les décombres à Bushushu.
Celui-ci vient s’ajouter aux 402 corps retrouvés morts sous les décombres jusqu’au 17 mai dernier par les secouristes du Mouvement de la Croix-Rouge.
Voici certains points sur la situation de Bushushu et Nyamukubi trois semaines après
La catastrohe naturelle a touché des milliers de personnes à Nyamukubi et Bushshu dans le groupement Mbinga-Sud en chefferie de Buhavu, au moins 3.000 maisons ont été affectés, dont environ 1.200 complément détruites. Environ 200 personnes blessés parmi lesquelles 110 sont sous traitement.
Se confiant à lesvolcansnews.net, certains sinistrés rencontrés sur les lieux du drame ont dénoncé la mauvaise gestion des biens et dons, c’est le cas du chef de bloc Mudushibwe qui a perdu 10 membres de sa famille qui en parle sans retenir ses larmes.
« Les victimes de la catastrophe ne sont pas les bénéficiaires des assistances. Le comité qui gère est entrain de vendre les dons et bien aux habitants d’ailleurs. Nous demandons aux autorités de changer ce comité ici à Bushushu », laisse savoir Chiza Mbau Dunia.
Même son de cloche pour certains rescapés sous traitement à l’hôpital de référence de Kalehe. Ils disent être marginalisés, ils ne sont plus traités comme avant faute de moyens et jusqu’à présent eux n’ont reçu aucune assistance car leurs noms ne figurent nul part sur la listes des sinistrés.
« Mon mari et mes deux enfants ne sont plus, je reste seule, j’étais de l’autre côté mais faute de moyen on a nous amené dans le Kindose (une salle non équipée). Des assistances arrivent mais nous on ne reçoit pas », regrette la survivante Neema Chimanuka Aline.
Notons que le Mouvement de la Croix-rouge, les ONG nationales et internationales poursuivent leurs interventions d’urgence dans ces zones touchées en appui aux autorités provinciales et locales.
Jackson Luanda Maliyabwana
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