Désarmement en Ituri : « L’apport de l’Union Européenne se fera sur la réinsertion et résilience des communautés » (Laurent Silano)

La plus grande contribution de l’Union Européenne dans le processus de désarmement et démobilisation des groupes armés locaux en Ituri lancé le 17 avril dernier, sera axée sur la réinsertion des combattants dans la vie sociale et la résilience des communautés.

Volonté exprimée le mercredi 26 avril 2023 par Laurent Silano, chef de coopération de l’Union Européenne en RDC, séjournant dans la ville de Bunia au sortir d’une audience des civilités lui accordée par le gouverneur militaire, lieutenant général Luboya N’kashama Johnny.

Il indique, en outre, que leur apport interviendra aussi plus sur le renforcement des capacités des leaders communautaires sur le bon accueil et réintégration de ces ex-combattants dans la vie civile.

« À l’union Européenne, nous croyons à la démobilisation et la réinsertion à base communautaire. C’est-à-dire, nous allons mettre en disposition les programmes de développement que nous avons dans les communautés de façon à renforcer les capacités des communautés à pouvoir accueillir les démobilisés. Donc, nous aurons également un appui sur le moment critique en quelque sorte où il faut déposer les armes et rejoindre sa communauté. Mais ça, c’est juste un moment, » a-t-il déclaré exclusivement au micro de lesvolcansnews.net au sortir de cette audience.

Et d’ajouter : « Nous allons contribuer dans le programme mais nous n’avons pas encore élaboré le budget et puis c’est un lien aussi avec le processus de paix de Nairobi. Mais encore une fois, je vais insister là-dessus, notre plus grande contribution, elle sera sur la réinsertion et sur la résilience des communautés, c’est ça qui est important car le reste c’est juste de la logistique. »

Pour Laurent Silano, la paix sera aussi possible si les jeunes ex-combattants seront pris en charge par des activités qui pourront leur générer des recettes. Et lui, fait plus allusion aux activités agricoles qui permettront aux démobilisés et désarmés d’avoir accès à la terre.

« Si on veut une paix durable, il faut qu’on ait dans les communautés, la possibilité pour les jeunes d’avoir accès à la terre et aux activités génératrices des recettes, » a renchéri notre source.

Il faut ici rappeler qu’au lancement de ce processus de désarmement à Diango, une centaine des miliciens CODECO et Tchini ya Kilima avaient répondu présents lors de cette activité.

Nickson Manzekele depuis Bunia