RDC : La FECOPEILE alerte sur la menace de la biodiversité suite à la vente des blocs pétroliers dans le parc de Virunga

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Le parc national de Virunga sera-t-il rayé de la liste du patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO ? Voilà l’interrogatoire de la fédération des comités des pêcheurs individuels sur le Lac Édouard FECOPEILE.

Cette organisation environnementale se pose cette question après avoir constaté que depuis c’est après avoir constaté la relance du débat sur l’exploration du pétrole suivi de la mise en vente des blocs pétroliers 4 et 5 se trouvant dans le périmètre du parc National des Virunga, les jours passent et l’incertitude continue à planner sur ce projet projeté par les autorités congolaises.

Préoccupée, la FECOPEILE a, dans une déclaration rendue publique ce mardi 21 mars 2023, invité la vice-premier ministre et ministre de l’environnement Eve Bazaiba, de faire la lumière sur les démarches qui seraient en cours autour du Parc National de Virunga et le Lac Édouard, pourtant deux aires.

Elle craint que l’exploitation envisagée du pétrole dans le PNVI ne puisse menacer la biodiversité de la faune et la flaure de ce patrimoine mondial de l’UNESCO

 » Nous vous prions Madame la Vice Premier Ministre et Ministre de l’environnement d’user de votre pouvoir pour que les blocs pétroliers 4 et 5 soient retirés de la liste des 27 blocs pétroliers mis en vente aux enchères par le Gouvernement de la RDC tout en demandant au Président de la République de retirer l’ordonnance 010/044 du 18 juin 2010, autorisant l’exploration et l’exploitation du pétrole dans les blocs 4 et 5 qui restent une menace permanente à la biodiversité du parc National des Virunga et du Lac Édouard en particulier  » peut lire, dans cette déclaration de la FECOPEILE, Josué Mukura, son secrétaire général.

Pour rappel, en 2010, l’Etat congolais avait attribué au groupe français Total et à l’entreprise britannique Soco des permis d’exploration sur des concessions à cheval sur de larges portions du parc. Kinshasa avait finalement suspendu ces autorisations à l’issue d’une intense mobilisation internationale avant que le gouvernement actuel ne puisse à nouveau son avis favorable à cette exploitation.

Initialement prévue pour 16 blocs pétroliers et gaziers, l’opération de lancement des appels d’offres pour l’acquisition et l’exploitation des produits pétroliers et gaziers a concerné 30 blocs dont 27 blocs pétroliers et 3 blocs gaziers. Pour ce faire, des données techniques des bassins sédimentaires de la cuvette centrale et graben du Tanganyika ont été remises le 14 mai dernier au Premier ministre Sama Lukonde et ensuite au ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu.

Victoire Muliwavyo

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