Masisi : La société civile exige le départ du commandant bataillon du secteur Osso-Banyungu, voici la cause

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Après la libération ce samedi 3 décembre 2022 du président de la société civile du secteur Osso-Banyungu, Muphirwa Kubuya Fabrice, la société civile coordination territoriale de Masisi exige le départ du commandant bataillon de la place, accusé par cette structure d’avoir érigé des barrières illégales et de malmener les activistes des droits humains de la place.

La nouvelle de la libération de cet acteur de la société civile est confirmée par Telesphore Mitondeke, rapporteur de la coordination territoriale de la société civile de Masisi, qui indique que Muphirwa Kubuya Fabrice, président de la société civile du secteur Osso-Banyungu a été libéré à partir de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, où il a été transféré à la direction provinciale de l’ANR.

Tout en remerciant ceux qui ont combinés leurs efforts pour parvenir à cette libération, la coordination territoriale de la société civile de Masisi insiste sur le départ du commandant bataillon des FARDC de ce territoire, l’estimant être à la chasse des membres de la société civile et des acteurs des droits de l’homme.

« Il est vrai que notre collègue a été libéré hier soir à Goma après avoir été transféré à la direction provinciale de l’ANR et c’est ce samedi soir qu’il a été relâché. Nous remercions tous ceux qui sont intervenus pour obtenir sa libération. Nous sommes entrain d’insister sur le reste de nos recommandations entre autres le départ immédiat de ce commandant bataillon qui ne cesse de se livrer à des arrestations arbitraires, à des tortures, à des extorsions, à des séquestrations et bien d’autres violations des droits humains ternissant l’image des FARDC en général », fait savoir Telesphore Mitondeke.

Face à cette situation, la coordination territoriale de la société civile de Masisi appelle les autorités de veiller sur la protection de la population et de ses membres, victimes ce dernier temps des arrestations et autres formes de violations des droits humains.

« Il est aussi à rappeler la nécessité de la protection de tous les acteurs de la société civile et des droits de l’homme actifs dans la zone car au moment où je vous parle, même les cadres de la coordination territoriale de la société civile se sentent menacés, nous exigeons cette protection conformément à l’édit 001/2019 du 30 novembre 2019 portant protection des défenseurs des droits humains en province du Nord-Kivu ».

À en croire le communiqué de presse rendu public par cette structure citoyenne le vendredi dernier, le président Muphirwa Kubuya Fabrice a été arrêté par le commandant bataillon FARDC déployé dans le Osso-Banyungu pour avoir fustigé l’érection des barrières illégales sur beaucoup d’axes dans la zone sous contrôle dudit commandant, et plus spécifiquement les barrières calvaires de Lukoko et Kinyumba sur l’axe Nyabiondo-Lwibo-Lukweti.

Contacté à ce sujet par Lesvolcansnews.net, le colonel Madova, commandant bataillon des FARDC dans le secteur Osso-Banyungu, qualifie la réaction de la société civile d’échappatoire. Il précise que le président de la société civile de son entité a été cité dans une complicité avec un groupe armée local ce qui a conduit à son arrestation et son transfert au régiment qui s’est chargé du reste. S’agissant des barrières érigés à certains endroits du secteur Osso-Banyungu, cet officier fait savoir qu’il s’agit plutôt des postes d’observation des forces de sécurité et non pas des barrières de tracasseries.

Jérémie Kabali

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