Ituri : L’incivisme fiscal décrété par la société civile de Mambasa jusqu’au rétablissement de la paix et à l’entretien des RN 4 et 44

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Peut-être vers la réhabilitation des routes nationales numéros 4 et 44 et vers la restauration de l’autorité de l’état quand l’état voit ses intérêts être menacés voir bloqués dans le territoire de Mambasa situé à plus de 100 kilometres au sud-ouest de la ville de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri.

Tenez, la société civile coordination territoriale de cette partie de la province vient de décréter l’incivisme fiscal sur toute l’étendue du territoire à dater du mardi 29 novembre 2022 jusqu’au rétablissement de la paix dans plusieurs chefferies composant ce territoire notamment Babila Babombi, Babila Bakwanza, pour ne citer que celles-ci.

Outre la désobéissance fiscale, cette structure citoyenne veut voir également les routes nationales numéros 4 et 44 être réhabilitées en contrepartie de leurs taxes payées auprès des divers services étatiques.

 » Il est porté à la connaissance de la population de Mambasa qu’à l’issue de l’Assemblée générale du 17 et 25 novembre statuant sur l’évaluation de la situation sécuritaire dans notre territoire et l’état de délabrement très avancé de la RN4 et RN 44, il a été décidé ce qui suit :
1. L’observation d’une journée sans activités ce mardi 29 novembre 2022 ( boutiques, transports et écoles n’ouvriront pas leurs activités sauf les structures sanitaires et les pharmacies ).
2. La désobéissance fiscale sur toute l’étendue du territoire jusqu’au rétablissement de la sécurité et la réhabilitation des routes nationales numéros 4 et 44  » lit-on dans un communiqué de presse signé par Marie Anotane, coordontrice intérimaire de la société civile, coordination territoriale de Mambasa.

D’après le contenu de ce document, aucune manifestation n’est autorisée quant à ce et l’observance de ces mesures a son pesant d’or vu que la population de Mambasa s’acquitte toujours de toutes les taxes voir même des frais leur exigés illégalement communément dits « rapports ».

Pour l’heure, aucune communication n’est encore faite par l’administrateur du territoire par rapport à ces deux décisions.

Il faut signaler que le territoire de Mambasa est le deuxième à être menacé par les rebelles ADF après celui d’Irumu, et ces menaces ont battu record pendant le régime spécial dit de l’état de siège. Toutes ces mesures tombent, faut le rappeler, pendant que le gouvernement provincial avait annoncé le retour de plus de 15 milles habitants de Mambasa dans leurs villages respectifs, effectif non confirmé jusqu’aujourd’hui par les composantes de la société civile de ce territoire.

Nickson Manzekele depuis Bunia

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