La République Démocratique du Congo comme tant d’autres pays du monde fait face à plusieurs conflits de toutes facettes.
La justice transitionnelle qui est un ensemble des mécanismes judiciaires pouvant répondre aux besoins des populations post-conflits, apparaît comme une des solutions palliatives à ce fléau.
C’est dans ce cadre que le Groupe de Travail sur la Justice transitionnelle en RDC a réuni une vingtaine des journalistes de Goma dans une conférence de presse pour discuter avec ces chevaliers de la plume sur la Justice transitionnelle.
L’objectif est de leur permettre d’avoir la même compréhension de la justice transitionnelle comme toutes les autres couches de la société, une sensibilisation qui intervient après celle organisée à l’intention des acteurs de la société civile.
« Si nous avons intérêt à nous adresser à vous en tant que journalistes, c’est pour que vous puissiez comprendre la pertinence de la mise en place du mécanisme de justice transitionnelle dans notre pays pour répondre à certaines préoccupations qui n’ont pas encore trouvé solutions aujourd’hui. Certainement, nous sommes encore en pleine période des conflits et guerres mais cela ne nous épargne pas que nous puissions informer la population sur l’existence de ce mécanisme de justice transitionnelle qui a déjà eu des effets positifs selon les expériences, » a motivé le secrétaire permanent de la coalition congolaise pour la Justice transitionnelle.
Cette étape de Goma est la deuxième mission de ce groupe après celle de l’Ituri. Après les journalistes, les membres du groupe de travail pourra aussi réunir les acteurs étatiques et les députés, les chefs coutumiers puis quelques groupes des victimes des différents crimes de masse (crimes de guerres, génocide et crimes contre l’humanité), a révélé Raphaël Wakenge, chef de la délégation qui dit croire en la justice transitionnelle pour résoudre les problèmes de la RDC.
« Nous en tant que Groupe de Travail, nous croyons en la justice transitionnelle, c’est pour cette raison que nous sommes ici. Si on n’était pas convaincu, on ne serait pas venu ici. Nous sommes venus pour obtenir votre adhésion. Vous dites que nous sommes en crises, est ce que les mécanismes de justice transitionnelle peuvent être opérationnels, moi je vous dirai oui parce que, regardez ce que vous vivez au quotidien, il y a des cours et tribunaux qui fonctionnent, vous allez couvrir des audiences foraines par ici par là, donc c’est une des voies judiciaires qui existent mais comment on capitalise ce genre des choses ? Voilà alors le pourquoi et la mission de la justice transitionnelle, » a-t-il signifié.
Après l’étape de Goma, le groupe de travail sur la justice transitionnelle pourra s’étendre dans d’autres provinces du pays notamment, Équateur, Tshopo etc… pour leur faire part aussi de la justice transitionnelle qui repose sur 4 piliers entre autres : Droit à la vérité, Droit à la justice, droit à la réparation et enfin la garantie de non répétition.
Victoire Muliwavyo
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