RDC : Début ce lundi à Kinshasa du dialogue Intercommunautaire pour la paix et la sécurité dans les hauts et moyens plateaux de Fizi, Uvira et Mwenga au Sud-Kivu

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Le Dialogue Intercommunautaire pour la paix et la sécurité dans les hauts et moyens plateaux de Fizi, Uvira et Mwenga (Itombwe) dans la province du Sud-Kivu demarre ce lundi 29 mars 2021 à Béatrice hôtel à Kinshasa. L’annonce a été faite lors d’une conférence de presse tenue à Kinshasa le samedi, 27 mars par le Directeur de cabinet adjoint du vice premier ministre, ministre de l’intérieur en collaboration avec Interpeace et ses partenaires notamment RIO, ADEPAE, Labenevolemcija et SVH.

Le Directeur pays d’Interpeace a indiqué lors de sa présentation que ce dialogue vise à renouveller l’engagement pour la paix dans les hauts et moyens plateaux de Fizi, Uvira et Mwenga au Sud-Kivu.

« Ce que nous recherchons, c’est relancer ce processus de dialogue qui était plus ou moins en impasse, pour renouer les contacts et et les discussions, les négociations entre les communautés d’une part, mais aussi faciliter un compromis, renouveler le compromis, parce qu’il y avait quand même plusieurs compromis, nous ne sommes pas à une première étape du processus de dialogue dans la région, il y en a eu plus, mais il faut essayer d’aller vers une forme de renouvellement de l’engagement pour la paix dans ce milieu, un compromis sur un certain nombre d’enjeux qui feront objet des discussions durant ce dialogue. La réunion vise également à faciliter un espace de dialogue de discussion entre le gouvernement et les communautés, » a fait savoir Pacifique Borauzima, représentant d’Interpeace en RDC.

Celui-ci a fait savoir également que les leçons apprises de plusieurs années d’engagement dans cette région ont prouvé que les ONGs seules et la société civile ne peuvent pas solutionner les problèmes à la base des conflits dans la région.

« Il faut absolument travailler avec le gouvernement, pas seulement comme collaborateur simple mais laisser le gouvernement prendre le leadership nécessaire pour que nous les ONGs nous pouvons l’accompagner au vu des enjeux parce qu’à titre d’exemple, lorsque vous regardez les défis de gouvernance dans la région, les conflits autour de groupement de Bijombo, il est difficile pour une ONG de trouver de solution à ce genre de conflit qui rélève de la gouvernance et des matières de compétence du ministère de l’intérieur. Nous parlons des groupes armés, une ONG ne peut pas trouver de solution aux groupes armés sans responsabiliser le gouvernement qui a des outils juridiques mais aussi les les moyens, la légitimité et le mandat nécessaire pour pouvoir faire ce travail, » a-t-il rappelé.

Présent dans cette conférence de presse, le Directeur de cabinet adjoint du VPM ministre de l’intérieur a fait savoir que ce dialogue est une suite d’un processus qui va vers sa conclusion. Tout en reconnaissant les efforts des communautés et des ONGs dans la recherche de la paix, Aristide Bulakali a rappelé que rien ne peut se faire dans ce secteur sans associé.

« Nous, nous sommes ici comme co-organisateur. Il y a eu l’initiative des communautés, une initiative canalisée par les ONGs, plus particulièrement Interpeace et ses partenaires, et nous en tant que gouvernement, on ne pourrait qu’être associé. Donc c’est notre projet à nous tous. Alors, ce n’est pas un fait de hasard que nous , ministère de l’intérieur, nous nous retrouvions dans ce processus, il est question du peuple congolais, il est question d’un dialogue entre les communautés, il est question de sécurité, il est question de paix, de cohésion sociale, nous en tant que ministère, nous en tant que institution, nous sommes parmi les plus concernés, si pas le premier à être concerné. Et ce qui se fait rentre pratiquement dans la vision du président de la République. Vous vous rappelerez, que ça soit dans sa campagne électorale, que ça soit dans son discours programme et chaque fois qu’il a le temps de s’adresser à la population et à l’opinion internationale, il fait toujours allusion à la paix, et plus particulièrement à la paix à l’Est. Alors, cette histoire de paix, au delà de toute considération politique, c’est d’abord un besoin naturel, un besoin inherent à tout être dans une société. Et quand on se rapproche de très près, on se rend compte qu’on a plus à gagner, plus à épargner avec la paix et avec le dialogue qu’avec la guerre. Et je pense que le gouvernement de la république à travers ses institutions, privilégie une voie où le peuple estime qu’il est opportun, qu’il est utile de discuter. Cela épargne beaucoup de chose en terme de vies humaines, en terme de coût financier, en terme de temps perdu, je pense que le gouvernement a intérêt à accompagner les communautés, accompagner les partenaires qui viennent donner leur appui, » a-t-il déclaré.

Signalons que ce dialogue va rassembler pendant trois jours environ 150 personnes qui viennent de différentes communautés, des leaders politiques et d’autres leaders de la société civile en provenance du Sud-Kivu et de Kinshasa, des leaders des confessions réligieuses très influentes dans la région, des autorités locales, provinciales et nationales sous le haut patronage du Chef de l’Etat. La communauté internationale, les ONGs internationales qui travaillent dans le secteur de paix, certaines agences du système des Nations Unies et des ambassades vont également prendre part à ce dialogue.

Illar Meztiller

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