Les habitants de Ngora, village situé à environ 12 kilomètres à l’Est de la commune rurale de Walikale alertent sur la présence d’hommes armés non autrement identifiés dans la forêt locale. Ces derniers violent les femmes qui doivent parcourir 3 kilomètres pour chercher de l’eau, une denrée rare dans cette partie du groupement Utunda.
C’est une situation complexe que traverse les habitants de Ngora, 12 kilomètres de la commune rurale de Walikale. Ces villages, pourtant entouré des rivières, toutes, ont été transformées en étangs piscicoles. Conséquences, les habitants ne savent plus où puiser de l’eau propre à la consommation. Les femmes sont donc obligées de parcourir environ 3 kilomètres, à la recherche de cette denrée rare. En route, elles sont attendues par des hommes armés non identifiés qui se livrent aux actes de viol.
« Nous avons un sérieux problème. Nous avons déjà formulé plusieurs recommandations auprès des autorités mais sans succès. Nous sommes victimes de viol lorsque nous allons puiser de l’eau. Nous n’avons pas d’eau ici. Pour trouver de l’eau, nous devons parcourir trois à quatre kilomètres. Nous n’avons pas d’eau, on nous viole, » a témoigné une femme à Ngora.
Craignant pour leur sécurité, les habitants recourent à l’eau de pluie collectée par un puit construit par un partenaire sur place, avec tout le risque de contamination de maladies liée à la consommation de l’eau impropre.
« Nous souffrons beaucoup. Si l’on avait pas construit ce puit ici, on n’aurait même pas construit ce tank ici, nous aurions dû mourir de soif. Mais cette eau de pluie n’est pas aussi propre. Nous sommes obligés de la consommer comme ça pour protéger nos épouses de cas de viol lorsqu’elles vont puiser de l’eau dans la forêt. Veuillez nous amener de l’eau,» crie un papa désespéré.
Pour résoudre d’abord la question de l’eau, le chef de secteur des Wanianga a été instruit par sa hiérarchie afin de construire un forage à Ngora. Mais, le conseiller principal du gouverneur de province en charge de l’administration de la justice, Éric Kissa Kalobera, en séjour à Walikale, dit avoir instruit ses services afin de monitorer tous ces cas et déférer les auteurs devant la justice pour qu’ils subissent la rigueur de la loi.
« Nous ne pouvons pas accepter que la femme qui veut sauver des vies en amenant de l’eau au village soit victime de sa bonne volonté. Nous avons instruit nos services pour qu’ils puissent monitorer tous ces cas de viol et déférer les auteurs devant la justice. Nous ne pouvons pas accepter cela, même la loi ne l’accepte pas, » a-t-il rappelé.
Difficile pour l’instant de savoir le nombre exact des cas, car plusieurs femmes préfèrent se taire par crainte d’être répudiées par leurs époux.
Rédaction
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