Les combats acharnés entre les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23 se sont intensifiés le dimanche 12 janvier 2025, au niveau de Kibumba, en territoire de Nyiragongo. Alors que les FARDC repoussaient les attaques du M23 soutenu par le Rwanda(selon l’ONU), un autre front de tension est apparu.
En effet, le Rwanda a fermé ses frontières au niveau de Kasizi et Kabuhanga, des localités situées aux abords du territoire de Nyiragongo, décision, intervenue le 13 janvier 2025.
Mambo Kawaya, président de la société civile du territoire, a dénoncé une stratégie qui viserait à utiliser les civils fuyant les combats comme boucliers humains.
Selon lui, cette mesure aurait été prise spécifiquement pour empêcher les déplacés des zones de Kibumba et Buhumba de se réfugier au Rwanda.
« Le pays de Paul Kagame, qui n’a jamais fermé ses frontières depuis l’occupation de Kibumba et Buhumba, vient de fermer ses frontières de Kabuhanga et Kasizi à ce moment même juste pour empêcher la population qui quittait les deux Groupements de Buhumba et Kibumba à cause de la pression militaire des FARDC et les VDP de ne plus se rendre au Rwanda, » a précisé Mambo dans un message d’alerte diffusé à l’opinion publique.
Ce qui inquiète davantage la société civile de Nyiragongo, c’est le fait que, parallèlement à la fermeture des frontières pour les réfugiés, les troupes rwandaises continuent de traverser ces mêmes zones sans aucune entrave, transportant des cadavres, des blessés, du matériel militaire et même des minerais pillés en République Démocratique du Congo.
Malgré les multiples appels à un cessez-le-feu en provenance de la communauté internationale et des organisations régionales, les affrontements entre les FARDC et les rebelles du M23 a se poursuivent sans relâche dans les territoires de Nyiragongo et Masisi.
La rédaction
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