La communauté chrétienne du Sud-Kivu a perdu l’un de ses plus grands piliers spirituels et musicaux dans la nuit du mardi 14 au mercredi 15 janvier 2025. L’abbé Dieudonné Matandiko, âgé de 75 ans, est décédé après une période de maladie à l’Hôpital provincial général de référence de Bukavu.
L’abbé Matandiko a laissé un répertoire impressionnant de 1080 compositions musicales qui ont marqué durablement la vie spirituelle de nombreuses communautés de l’archidiocèse catholique de Bukavu.
Ses œuvres ont été une source d’inspiration pour des générations de croyants et ont accompagné les célébrations liturgiques catholiques à travers la province. Ses chants en kiswahili et en mashi étaient particulièrement prisés pour leur richesse spirituelle et leur capacité à toucher les cœurs des fidèles.
Outre son talent musical, l’abbé Matandiko a également marqué l’histoire de l’éducation dans la région.
Il a été le premier préfet de nationalité congolaise à diriger l’Institut Technique Fundi Maendeleo (ITFM), après le départ des frères maristes. Son engagement dans l’éducation a été aussi notable que son œuvre musicale, contribuant à la formation de nombreuses générations.
Avant sa disparition, il était affecté à la paroisse Saint Lambert de Mwanda Katanga, où il était en repos, loin des activités de l’église mais toujours proche de ses fidèles. Son décès a laissé un vide immense dans la communauté chrétienne locale, où il était respecté et admiré pour son dévouement.
L’abbé Dieudonné Matandiko est désormais un monument dans l’histoire des compositions musicales de la liturgie catholique. Son corps sera inhumé samedi prochain au cimetière ecclésiastique de Mwanda Katana, situé dans le nord du territoire de Kabare, où il reposera à jamais aux côtés de ceux qu’il a servis toute sa vie.
Sa disparition laisse un héritage musical inestimable et une marque indélébile dans l’histoire de l’Eglise catholique au Sud-Kivu.
La rédaction
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