Nord-Kivu : Ambiance festive à Goma malgré les défis de la guerre

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Les habitants de la ville touristique de Goma, dans le Nord-Kivu, ont célébré la fin de l’année dans une ambiance festive, notamment au marché Birere, plus connu sous le nom de marché Mosquée, situé sur l’avenue Bukavu.

Mardi 31 décembre, l’atmosphère était marquée par une effervescence palpable alors que la population se préparait pour les festivités de la Saint-Sylvestre, dans une région en proie à des tensions liées au conflit armé.

« En tout cas, l’ambiance est festive. Je suis très content pour cette période de la fête, parce qu’en ce moment, nous vendons bien. Nos marchandises s’écoulent rapidement, et nous réalisons des profits assez intéressants », a déclaré James Amuli, un jeune commerçant vendeur de poulets de chair, rencontré au marché Birere, dans le quartier Mapendo.

Selon lui, les prix ont augmenté de façon significative par rapport à d’autres périodes : « Avant, je vendais un poulet de chair à 5$ ou 6$, mais pour le moment, je le vends à 8$ et les clients viennent en acheter suffisamment. »

Cette dynamique favorable se reflète également chez d’autres commerçants du marché. Mme Jemima Amundala, vendeuse de pommes de terre, a exprimé sa satisfaction : « Si tous les mois étaient comme le mois de décembre, mon commerce pourrait vraiment prospérer. Durant cette période de fête, je parviens à écouler un sac de pommes de terre en une seule journée, grâce aux nombreuses commandes de mes clients. »

Le marché Birere, véritable poumon économique de la commune de Goma, devient ainsi un lieu de rassemblement populaire, où l’espoir d’une meilleure année se mêle à l’optimisme des commerçants.

Cependant, au-delà des festivités, des voix s’élèvent pour rappeler les difficultés qui marquent la vie quotidienne dans cette partie du pays. Mme Aimerance Watuta, une habitante de Goma, a exprimé son ressenti .

« Je suis obligée de fêter avec ma famille, mais aussi avec mes amies et connaissances, c’est une manière pour moi de remercier le Seigneur. Commencer et finir une année est une grâce divine qui n’est pas donnée à tout le monde. »

Malgré la crise économique qui secoue la région, elle a souligné sa détermination.

« Même si les temps sont difficiles, je vais me débrouiller avec le peu d’argent que j’ai épargné pour acheter à manger et à boire afin de fêter avec mes proches. »

Le 31 décembre, jour de la Saint-Sylvestre, est pour de nombreux croyants l’occasion de rendre grâce et d’adresser des prières pour une transition paisible vers la nouvelle année. Dans le Nord-Kivu, où la situation reste marquée par les conflits armés, notamment avec le M23 soutenu par le Rwanda, les habitants espèrent que 2025 sera une année porteuse de paix, de sécurité et de développement.

La rédaction

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