UNIGOM : Réflexion sur la valorisation des déchets dans le Bassin du Congo

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L’Université de Goma (UNIGOM) organe  ce lundi 02 et mardi 03 décembre 2024, des journées scientifiques dédiées à la valorisation des déchets dans le bassin du Congo.

Ces assises qui tiennent à Goma, en province du Nord-Kivu, réunis des  chercheurs, universitaires, acteurs de la société civile, décideurs politiques et environnementaux pour échanger sur les dynamiques socio-culturelles et les technologies de l’environnement liées à la gestion des déchets dans cette région vitale pour l’Afrique.

Le thème de cette rencontre, “Valorisation des déchets dans le bassin du Congo : dynamiques socio-culturelles et technologies de l’environnement”, s’inscrit dans le cadre d’une prise de conscience collective sur les pressions environnementales et socio-économiques auxquelles le bassin du Congo, surnommé le poumon de l’Afrique, fait face.

Cette région, essentielle pour l’équilibre écologique mondial, subit des impacts environnementaux liés à la gestion inadéquate des déchets, avec des conséquences dramatiques sur la biodiversité et la santé des populations locales.


Lors de l’ouverture de ces journées scientifiques, le Professeur John Mugabushaka, secrétaire général académique de l’UNIGOM, a souligné que l’objectif de cette rencontre était d’échanger des expériences et de tirer des leçons sur la gestion des déchets à travers les pays du bassin du Congo. Selon lui, ces journées devraient permettre de formuler des solutions concrètes et adaptées aux réalités locales, en vue d’améliorer la gestion des déchets dans cette région.

« Nous partageons l’espace bassin du Congo et nous pouvons apprendre des expériences des uns et des autres. En tant qu’université, notre mission dépasse l’enseignement et la recherche, elle inclut également la contribution au bien-être de la communauté. Il serait un grand échec pour nous si la situation continue ainsi, sans que nous puissions proposer des solutions aux déchets qui menacent non seulement l’environnement, mais aussi la santé de ceux qui vivent dans cet espace », a déclaré le Professeur Mugabushaka.

Il a aussi ajouté : « D’ici six mois, j’espère qu’une solution sera trouvée à travers cette réflexion. »


La Division provinciale de l’Environnement a également pris part activement à cette réflexion. Baudouin Kitima, représentant du chef de la division provinciale, a mis l’accent sur la nécessité de mettre en place des stratégies pour soutenir l’UNIGOM dans l’atteinte de ses objectifs. Il a exprimé son souhait de voir cette collaboration aboutir à des solutions qui bénéficieront à toutes les parties prenantes.

“Si UNIGOM atteint ses objectifs, ce n’est pas seulement l’université qui en profitera, mais nous tous, car nous serons tous gagnants”, a souligné M. Kitima.

Goma, avec ses plus de 782 000 habitants, fait face à un exode rural massif exacerbé par l’insécurité. Cette croissance démographique s’accompagne malheureusement d’une gestion des déchets de plus en plus problématique, notamment à cause de l’absence de mécanismes d’évacuation adaptés. « L’absence de mécanismes d’évacuation entraîne une prolifération de dépôts sauvages incontrôlés », a averti Baudouin Kitima.

Il a insisté sur l’urgence de trouver des solutions durables pour éradiquer les maladies liées à l’insalubrité, en particulier celles associées à la gestion des déchets.

L’une des préoccupations majeures soulevées par les intervenants a été l’afflux de déchets dangereux et électroniques en Afrique, notamment dans le bassin du Congo. M. Kitima a évoqué le risque lié à la gestion de ces déchets, souvent envoyés sous prétexte de recyclage, mais qui exposent les populations locales à de graves dangers sanitaires et environnementaux.

« L’Afrique est devenue une destination pour les déchets dangereux et électroniques des pays développés. Cette situation expose les populations locales à des risques sanitaires et environnementaux majeurs », a averti Kitima Munganga Baudouin, secrétaire général à la coordination provinciale de l’environnement et du développement durable du Nord-Kivu.


Le Professeur Mugabushaka et d’autres scientifiques participants ont convenu de l’urgence de développer des solutions innovantes et adaptées à la gestion des déchets dans le bassin du Congo. L’un des points forts de cette rencontre a été la nécessité de renforcer l’éducation à la gestion des déchets, la mise en place d’infrastructures appropriées, et l’élaboration de politiques publiques efficaces pour la gestion des déchets. « Les pays du bassin du Congo font face à un défi crucial lié à la gestion des déchets. La croissance démographique et économique amplifie cette problématique », a conclu Baudouin Kitima.

ces journées scientifiques vont permettre de poser les bases d’une réflexion commune visant à trouver des solutions durables pour la gestion des déchets dans cette région clé pour l’Afrique.

Elles vont également créer un cadre de collaboration renforcée entre les universités, les autorités locales, les ONG et les communautés pour préserver l’environnement et améliorer la qualité de vie des populations du bassin du Congo.

La rédaction

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