Afrique : découvrez les mystères ancestraux du balai traditionnel

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« On ne balaie pas la nuit, au-delà de son aspect usuel d’un simple instrument ménager, le balai possède des pouvoirs mystérieux et protecteurs selon les us et coutumes du continent africain », explique Jean-Marie Makwata enseignant du cours de l’Histoire dans les écoles du centre scolaire de Kasindi en province éducationnelle Nord-Kivu 2, en sous division de Bulongo.

En effet, le balai est sans nul doute le symbole indéfectible de la fraternité, les tiges assemblées, il représente un peuple, une nation unie, d’où l’anecdote « l’union fait la force ». Le balai est aussi symbole de purification, de nettoyage spirituel.

Le balai est imprégné de significations symboliques et de croyances transmises de génération en génération. Surtout en Afrique où des traditions, des interdits et des mystères restent profondément ancrés dans la culture du continent.

« Un adage africain affirme qu’un balai s’attache au lieu qu’il nettoie, raison pour laquelle son propriétaire ne l’emporte jamais lorsqu’il déménage », selon la brève explication de Tantine Mado licenciée en sociologie africaine.

Dans la foulée l’on dit souvent, la nuit appartient aux esprits c’est pourquoi, il ne faut jamais balayer la nuit. Tout est une histoire de croyance. Certaines personnes estiment que les esprits coriaces circulent librement la nuit.

C’est par exemple pour arrêter le hoquet des nourrissons. « Quand l’enfant a le hoquet, il suffit de glisser juste un brin de balai dans ses cheveux et patiente quelques minutes jusqu’à ce que le hoquet va s’atténuer « , fait savoir Mama Dieula.

Rappelons tout de même que, le balai africain peut également servir à organiser des activités ludiques et éducatives pour les enfants.

Sur le plan sanitaire, le balai nettoie au sens propre mais aussi symboliquement. Le balai débarrasse le sol d’une maison de ce qui dérange, ce qui fait peur, embarrasse ou gêne. Il permet, sans jamais les toucher, de rejeter les impuretés, saletés ou les indésirables.

PAUL ZAÏDI

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