Grève des enseignants : les têtes tombent dans le syndicat à Goma

Une réquisition de suspension avec ouverture d’action disciplinaire visant Bahala Shamavu Innocent, assistant principal provincial et syndicaliste des enseignants, a été transmise à la Direction nationale de contrôle, de préparation de la paie et de maîtrise des effectifs des enseignants et du personnel administratif (DINACOPE/Nord-Kivu).

Cette démarche fait suite à des accusations d’absences prolongées et de perturbations dans le fonctionnement des écoles.

Dans une lettre datée du 10 octobre 2024, le directeur du système d’information Bob Bobunda Mata, a exprimé sa demande.

« Je vous invite à suspendre avec ouverture de l’action disciplinaire Monsieur Bahala Shamavu, cadre mieux identifié, pour les motifs suivants : s’être illustré par des absences prolongées et non justifiées depuis le mois de septembre 2024 jusqu’au 8 octobre 2024, causant ainsi des préjudices graves à l’État », a-t-il écrit.

Les accusations formulées contre Shamavu ne se limitent pas aux absences. Il est également reproché d’avoir incité les enseignants à boycotter les cours par le biais de messages audio diffusés sur les réseaux sociaux, en particulier WhatsApp.

« Fait condamné par les articles 16 alinéas 3 et 17 du décret N°24/09 du 17 février 2024 portant règlement d’Administration relatif à la discipline », précise la correspondance.

Bahala Shamavu est une figure influente dans le syndicat FOSYNAT et est connu pour son engagement en faveur des droits des enseignants à Goma. Ses actions et ses déclarations sont souvent au centre des débats sur la qualité de l’éducation dans la province.

À ce jour, la réaction de Bahala Shamavu face à ces accusations n’est pas encore connue, alors que les tensions entre les syndicats d’enseignants et les autorités éducatives se renforcent dans la province.

Les prochaines étapes de cette affaire pourraient avoir des répercussions importantes sur le dialogue social et le climat éducatif au Nord-Kivu.

46 jours depuis l’ouverture de l’année scolaire, les cours n’ont pas encore repris dans plusieurs écoles publiques au Nord-Kivu.

La rédaction