Goma : Conférence de presse des partis de l’opposition sur la révision de la Constitution et la situation sécuritaire

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Des partis de l’opposition, des mouvements de la société civile et des intellectuels du Nord-Kivu ont tenu ce vendredi 18 octobre 2024, à Goma dans l’est de la République Démocratique du Congo, une conférence de presse pour discuter des enjeux politiques, sécuritaires et sociaux tant au niveau national que local.

« Nous ne sommes pas d’accord avec cette révision. Il faut demander aux UDPS et à leurs alliés pourquoi ils souhaitent changer la Constitution, » a  déclaré Bruno Mwitowere, président fédéral du parti politique LGD (La Génération Démocratique) de Matata Ponyo, exprimant sa vive opposition à la proposition de révision constitutionnelle.

Selon lui, le gouvernement actuel, représenté par le président Félix Tshisekedi, cherche à modifier la Constitution pour des raisons intéressées.

Mwitowere a rappelé que lors de son premier mandat, Tshisekedi avait justifié certaines de ses actions par son absence de majorité à l’Assemblée nationale, ce qui, selon lui, avait conduit à des violations de la Constitution.

« Tous les jours, il accuse les autres d’être responsables de son échec. Aujourd’hui, il accuse la Constitution. À un moment, il a dit que les enseignants n’avaient pas de matières à enseigner, insinuant qu’ils devaient se former, » a-t-il ajouté, soulignant la recherche perpétuelle de boucs émissaires par le président.

Le leader du LGD a également critiqué les efforts du gouvernement pour réviser la Constitution, soulignant que « le développement d’un pays ne dépend pas du nombre d’années qu’un homme passe au pouvoir. » Pour lui, la motivation derrière cette révision est avant tout politique et vise à prolonger le mandat de Tshisekedi.

En outre, Mwitowere s’est opposé à l’appel au dialogue lancé par Martin Fayulu, un autre opposant, alors que le pays traverse une période de crise marquée par l’occupation des territoires par le M23, la grève des enseignants et des médecins, ainsi que l’insécurité croissante.

« Le dialogue avec qui et pourquoi faire? » a-t-il demandé, indiquant que dans le contexte actuel, un tel dialogue paraît inapproprié.

De son côté, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti du président Tshisekedi, continue de défendre la nécessité de réviser la Constitution. Adolphe Amisi Makutano, député national et cadre de l’UDPS, a affirmé que « la Constitution actuelle a montré ses limites » et qu’il est temps pour les Congolais de réfléchir à un nouveau texte qui corrige ces lacunes.

La rédaction

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